Scott McNealy, le patron de Sun Microsystems, devait annoncer lundi 17 novembre lors du Comdex, qui se tient actuellement à Las Vegas, le lancement prochain de serveurs dotés de l’Opteron, le processeur 64 bits d’AMD. Sun serait ainsi, après IBM et Fujitsu-Siemens, le troisième constructeur informatique d’importance à miser sur l’Opteron. C’est ce que révèlent dans leur édition de lundi divers médias en ligne américains ou encore le Wall Street Journal. A dire vrai, cette annonce n’est pas à proprement parler une surprise : elle avait été précédée de plusieurs déclarations de dirigeants de Sun allant dans ce sens, et ce dès le mois d’avril 2003. Plus récemment, Jonathan Schwartz, le responsable de l’activité logicielle de Sun, révélait qu’une version pour l’Opteron de Solaris, l’Unix de Sun, était en cours de développement et serait finalisée début 2004. En cela, Sun ne faisait qu’emboîter le pas aux distributeurs de suites Linux et à Microsoft, lesquels avaient déjà manifesté leur intention de porter leur système d’exploitation sur l’Opteron. Mais pour Sun, l’alliance avec AMD revêt peut-être un enjeu stratégique plus important que pour ces derniers : il s’agit de regagner le terrain perdu face à ses concurrents.
Transition douce vers le 64 bits
Pour y parvenir, le constructeur a entamé une véritable révolution culturelle. Celle-ci consiste, côté matériel, à commercialiser des serveurs d’entrée de gamme sous Linux, dotés du processeur Xeon d’Intel. Ce type de matériel appartient en effet à l’un des segments les plus dynamiques du marché des serveurs. Miser sur l’Opteron d’AMD est un autre aspect de cette stratégie de reconquête du marché. L’intérêt de l’Opteron est qu’il offre des performances dépassant celles du Xeon et se rapprochant de celles de l’Itanium, le processeur 64 bits d’Intel, pour une fraction du prix. Outre le prix, l’autre caractéristique de l’Opteron est de continuer d’exploiter l’architecture x86 alors que l’Itanium mise sur une rupture technologique en instaurant l’architecture Epic. L’Opteron se comporte donc comme un processeur 32 bits lorsqu’il s’agit de faire tourner nativement des systèmes d’exploitation 32 bits, tels Windows, Linux ou Netware. En revanche, il fonctionne comme un processeur 64 bits pour l’exécution conjointement ou non des applications à 32 ou 64 bits avec un système d’exploitation à 64 bits. Grâce à cela, Sun Microsystems touchera potentiellement, avec ses futurs serveurs Opteron, un plus grand nombre d’entreprises qu’avec ses serveurs équipés de son propre processeur 64 bits, l’UltraSparc. Se pose tout de même la question du devenir de ce dernier et de la façon dont les deux familles de serveurs s’articuleront.
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