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Categories: Mobilité

Après l’iMac, voici l’eMac, ‘e’ comme éducation

Apple vient de présenter une nouvelle machine spécifique au marché de l’éducation : l’eMac reprend la philosophie du projet Artemis de 1998-1999, qui avait vu Apple proposer à son seul marché américain de l’éducation un « tout en un », sorte de répétition grandeur nature pour l’iMac initial. Celui-ci avait d’ailleurs été dévoilé quelques mois plus tard. Le design de l’eMac fait penser au dernier écran CRT 17 pouces qu’Apple proposait à son catalogue jusqu’à l’année dernière (voir édition du 22 mai 2001). Même profil : il s’agit d’un écran cathodique à dalle plate. L’eMac est mu par un PowerPC G4 cadencé à 700 MHz, 128 Mo de RAM (une quantité un peu « chiche », alors qu’il est livré avec Mac OS X), 40 Go de disque dur, une carte nVidia GeForce 2 MX et pléthore de ports d’extension. On retrouve en effet sur le côté droit de la machine des ports USB (3), Firewire (2), modem, Ethernet (10/100 Base-T), vidéo ainsi que deux prises entrée/sortie destinées au son. S’y ajoute un lecteur optique : au choix un lecteur de CD-ROM ou un combo (lecteur de DVD, graveur de CD). Ces caractéristiques trahissent l’objectif de la nouvelle machine : le Media Rich Learning, « l’apprentissage par contenu riche », un créneau très demandé actuellement. Petit hic : pour les éducateurs et professeurs qui souhaitent s’engager dans cette voie, très consommatrice en ressources, il faudra ajouter de la mémoire vive !

Pour Pascal Cagny, le Vice Président Europe, qui lançait au matin du 29 avril 2002 la nouvelle machine, « il s’agit très clairement d’un Mac pour l’éducation. Il doit tirer parti de la puissance du G4, de sa taille d’écran et des applications qu’il rend possible à utiliser (iTunes, iMovie, iPhoto) pour répondre aux besoins spécifiques du monde de l’éducation. En Europe, Apple n’apparaît pas de la même manière qu’aux Etats-Unis sur ce marché : la firme dispose d’une bonne présence en Suisse, en Belgique, en Angleterre ainsi qu’en France, avec des parts de marché tournant entre 7 et 10 %, sensiblement supérieures à la part de marché globale de la compagnie (située entre 3 et 5 %). Avec cette machine, la filiale Europe entend contribuer à modifier le nombre d’ordinateurs par élèves dans les salles équipées, en le faisant évoluer de 1 machine pour 25 élève à 1 pour 5, le niveau qu’on trouve aux Etats-Unis. ». Sensible aux prix, le marché de l’éducation pourrait bien être sensible au coût d’acquisition du nouvel ordinateur : à 1 745 euros TTC en prix de base, il s’avère 600 euros plus cher que l’iMac G3 d’entrée de gamme (1 136 euros TTC pour l’éducation). Mais la différence se justifie par le rapport puissance/volume/prix. Pour une surface immobilisée faible, l’eMac dispose de nombreux avantages difficiles à trouver sur d’autres machines compétitrice et sur des modèles plus chers des gammes Apple. Il est doté d’un processeur, d’une carte graphique et d’un écran permettant de traiter l’ensemble des contenus médias disponibles aujourd’hui. Dans l’éducation, doublé du logiciel Apple Remote Desktop (voir édition du 18 mars 2002) sorti récemment, il peut être supervisé par un administrateur distant, tout comme les autres machines d’Apple. La machine sera disponible dès le 15 juin prochain.

L’éducation, un marché plus régulier

La firme semble vouloir donner à nouveau du fil à retordre à ses compétiteurs sur le marché de l’éducation : autrefois reine des salles de classe, la Pomme s’y est vue bousculée depuis que Dell a décidé de s’y frotter (voir édition du 18 juin 2001). En ces temps de disette des ventes informatiques, l’équipement des écoles, plus régulier parce que programmé, fait sortir le loup du bois ! Mais l’offre d’Apple depuis le lancement du nouvel iMac donnait un coup de vieux à sa ligne d’anciens iMac, tournant sur processeurs G3. Depuis le début de l’année, on y sentait un déséquilibre. L’eMac devrait permettre à la firme de ne plus perdre de terrain du côté des machines de bureau, où elle cédait sa place à ses concurrents. Et côté portables, Apple propose toujours son iBook, qui s’est taillé la part du lion sur cette niche du marché depuis son lancement, après qu’il a été retenu par plusieurs gros acheteurs. La firme dispose sans doute désormais des armes pour modifier le regard des éducateurs aussi en Europe.

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