ARCEP : les tarifs du dégroupage doivent continuer à baisser selon Xavier Niel
Le dirigeant et co-fondateur d’Iliad-Free a sorti sa calculette pour montrer les effets bénéfiques du dégroupage en dix ans. Maintenant, il faut aller plus loin.
Xavier Niel a apporté son témoignage lors du colloque ARCEP sur le thème « Innovation, investissement, régulation ».
Le vice-président et directeur général délégué à la stratégie d’Iliad-Free a considéré que la régulation dans le fixe en France est un véritable succès.
Il a mis l’accent sur les efforts fournis pour vulgariser la pratique du dégroupage.
Celle-ci a favorisé l’émergence d’un cadre concurrentiel, l’innovation, l’essor du triple play et le développement d’offres marketing d’abondance (comme la notion d’illimité dans la voix).
« Cette concurrence via le dégroupage a entrainé une baisse des prix pour le consommateurs : 20 milliards d’euros sur 10 ans », évalue Xavier Niel.
Il peut se montrer soulagé au regard des derniers résultats trimestriels de son groupe qui viennent d’être publiés : 154 000 nouveaux abonnés ont souscrit à l’offre Free globale (Freebox Revolution et V5) au cours du premier trimestre 2011.
Mais le mouvement du dégroupage est freiné par un « fort lobbying des opérateurs historiques au niveau règlementaire ».
Xavier Niel précise sa pensée : « Le tarif de degroupage n’a pas baisssé depuis trois ans…On aurait pu rendre trois milliards aux consommateurs mais ils sont restés dans les mains de l’opérateur historique. »
C’est vraiment le roi de la calculette dans son intervention, bien que les sources ne soient pas précisées.
Mais Xavier Niel fait aussi remarquer que les ressources n’ont pas été pleinement exploitées dans le déploiement de la fibre optique. « Avec les doublons de réseaux de fibre, on a gaspillé collectivement 500 millions d’euros », considère Xavier Niel.
Au cours de son allocution qui s’est déroulée juste avant la pause déjeuner du colloque, le patron d’Iliad-Free s’est également déclaré inquiet sur les conditions d’attribution des licences 4G en cours de finalisation.
Il perçoit un « pilotage à court terme » dans la sphère gouvernementale » visant à « maximiser les recettes financières » mais dépourvu d’une « vision industrielle ».