Tout le monde a gagné dans la bande 700 MHz ?
Ce n’est pas l’Ecole des Fans mais les quatre opérateurs mobiles engagés et l’ARCEP se félicitent tous de la bonne tenue de la procédure d’enchères pour l’attribution de blocs 5 MHz duplex dans cette bande de « fréquences en or ».
Elles sont baptisées ainsi en raison des qualités intrinsèques (diffusion sur de longues distances, bonne propagation à l’intérieur des bâtiments).
L’enchère principale s’est achevée mardi au terme de onze tours d’enchères. « Le prix a atteint 466 millions d’euros par bloc de 5 MHz duplex, soit, au total, 2,796 milliards d’euros », indique l’ARCEP.
Le ministère de l’Economie s’est aussi félicité du résultat, supérieur à celui obtenu en 2011 pour l’attribution de la bande 800 MHz (2,6 milliards d’euros).
Un lot de six blocs 700 MHz à partager entre opérateurs dans des règles précises fixées par le régulateur des télécoms était en jeu avec une mise fixée à 5 millions d’euros pour chaque relance.
« Les enchères, qui avaient débuté lundi, ont fait modestement grimper le prix par bloc à 466 millions d’euros contre un prix de réserve initialement fixé à 416 millions, permettant à l’Etat d’engranger 300 millions de plus que prévu », commente Reuters.
La loi des Finances 2016 a d’ores et déjà intégré cette manne financière, qui devait initialement servir à alimenter le budget du ministère de la Défense. Finalement, elle viendra finalement renflouer les caisses de l’Etat.
Comment se sont comportés les opérateurs télécoms dans cette bataille stratégique du 700 MHz pour consolider les positions prises dans l’Internet (très) haut débit mobile ?
Voici la répartition officielle publiée mardi soir par l’ARCEP :
– Orange a remporté 2 blocs ;
– Free Mobile a remporté 2 blocs ;
– Bouygues Telecom a remporté 1 bloc ;
– SFR a remporté 1 bloc.
Orange et Free Mobile se sont montrés les plus actifs, ces opérateurs ayant le plus besoin de fréquences dans la bande 700 MHz. Ils auraient acquis deux lots en déboursant 932 millions d’euros chacun, selon Reuters.
Quant à Numericable-SFR et Bouygues Telecom, ils ont obtenu un bloc chacun.
A la clôture de la procédure d’enchères principale, le président de l’ARCEP Sébastien Soriano considérait que « tous les opérateurs se sont prêtés au jeu ». Ce qui est interprété comme une volonté de se donner les moyens de rester autonomes à moyen terme sur le marché de la téléphonie mobile qui va tendre vers la 4G approfondie puis s’ouvrir à la 5G.
Une salve de communiqués triomphants en provenance des opérateurs a été diffusée dans la foulée.
Orange « accentue ainsi sa position de N°1 avec le portefeuille de fréquences le plus large du marché français, avec plus de 90 MHz de fréquences au total. Avec cette attribution, le groupe télécoms de Stéphane Richard s’affiche comme « le seul opérateur à détenir 30 MHz de fréquences basses ».
Il compte exploiter les fréquences 700 MHz pour « renforcer la capacité et les débits » de son réseau très haut débit mobile, « offrir la meilleure qualité de service particulièrement à l’intérieur des bâtiments et dans les zones rurales » et « préparer l’introduction de la 5G dès que cette technologie sera disponible ».
Quant à Free Mobile, il détiendra un total de 55 MHz de fréquences 3G/4G. En vertu de la procédure d’attribution de l’ARCEP et au nom de l’équité entre opérateurs, le groupe de Xavier Niel avait la possibilité d’acquérir un troisième bloc mais il s’est contenté d’en prendre deux.
« Free Mobile couvre aujourd’hui près de 60% de la population française en 4G avec 5 400 sites en service dont la majorité est raccordée en fibre optique, ce qui permet à ses abonnés de bénéficier du meilleur débit descendant 4G », souligne Iliad, maison-mère de Free.
Du côté de Bouygues Telecom, on se réjouit de l’obtention d’un bloc de 5 MHz dans la bande 700 MHz. Montant de l’acquisition : 466 millions d’euros.
« Ce bloc va intégrer le patrimoine spectral utilisé par Bouygues Telecom pour la 4G, composé des fréquences 800 MHz et 2600 MHz acquises en 2012, ainsi que des fréquences 1800 MHz que Bouygues Telecom a été le premier à utiliser massivement pour offrir une large couverture 4G à ses clients [refarming, ndlr] », précise la filiale télécoms du groupe Bouygues.
Dans une configuration similaire d’obtention d’un bloc de 5 MHz, SFR dispose du portefeuille de fréquences le plus hétéroclite : 25 MHz en fréquences basses (5 MHz dans la bande de 700 MHz, 10 MHz dans la bande 800 MHz et 10 MHz dans la bande 900 MHz) et 55 MHz en fréquences hautes.
C’est une ressource globale de 80 MHz (en prenant en compte le refarming 1800 MHz) considérée comme une proposition « pertinente » sur le marché.
« SFR conserve intacte sa capacité d’investissement pour le déploiement du Très Haut Débit, fixe et mobile, et pour la mise en oeuvre de sa stratégie industrielle de long terme autour de l’innovation et des contenus », assure Michel Combes, Président de SFR, qui a récemment présenté la nouvelle configuration du groupe télécoms sous la bannière d’Altice.
Quelle sera la prochaine étape ? Un deuxième tour d’enchères servira à identifier le positionnement des opérateurs lauréats au sein de la bande de fréquences convoitée (4 positions possibles dans la bande 700 MHz).
Le produit de cette opération ne devrait toutefois pas excéder la centaine de millions d’euros, selon Reuters.
Ensuite, les opérateurs devront patienter pour exploiter les nouveaux blocs de fréquences acquis (jusqu’ici attribués à diffusion de la télévision).
Il est prévu que leur transfert s’échelonne dans la période 2017 – 2019 (à l’exception de l’Ile-de-France qui pourra en bénéficier dès 2016).
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