L’ARJEL révoque l’agrément d’un opérateur de paris sportifs en ligne
L’ARJEL a révoqué l’agrément d’exploitation d’un opérateur de paris sportifs sur Internet. Une sanction sans précédent depuis l’ouverture, en 2010, du marché des jeux en ligne.
En date du 16 avril, la société de paris sportifs Aubsail SAS n’est plus autorisée à exercer son activité sur le site Internet accessible à l’adresse www.france-pari-sportif.fr.
Elle a vu son agrément d’exploitation révoqué par la Commission des sanctions de l’ARJEL.
Le régulateur des jeux en ligne rend là une décision sans précédent depuis l’ouverture du marché en juin 2010.
Installé dans la région brestoise, France Pari Sportif n’aurait pas respecté ses obligations légales en matière de sécurité informatique et de taux de retour aux joueurs (les gains ne doivent pas dépasser 85% du capital misé).
L’opérateur ne peut plus prendre de paris, ni ouvrir de nouveaux comptes d’utilisateurs. Il est tenu de rembourser l’intégralité des avoirs et des mises en cours.
Les détenteurs de comptes provisoires sont invités à communiquer, dans les plus brefs délais, pièce d’identité et RIB pour obtenir le versement des sommes sur leur solde créditeur.
L’Autorité de régulation des jeux en ligne considère que France Pari Sportif n’a pas répondu aux audits de certification de sa plate-forme, mais les gérants Gérard et Denis Le Saint évoquent une décision infondée et hâtive, sans avertissement préalable.
« Nous ne mettons en danger aucun de nos clients. Leurs données sont archivées conformément à la loi« , assurent les deux associés.
Ils précisent, dans un communiqué émis mercredi soir, que « les paris sont validés correctement et l’argent est reversé sur les comptes bancaires« .
Et d’invoquer, concernant le taux de retour, leur « inexpérience » et « l’apprentissage du métier » (Aubsail SAS a débuté ses activités dans les fruits et légumes). La situation s’est d’ailleurs, à les croire, régularisée au cours du premier trimestre 2013.
Vingt-cinq emplois indirects sont menacés dans le Finistère.
La sanction met également un terme aux partenariats noués avec une centaine de clubs, amateurs et professionnels : FC Nantes, FC Lorient et SM Caen en football, Cholet en basket-ball, Quimper en volley-ball…
La liste d’autorisations de l’ARCEP a été modifiée en conséquence. Y demeurent 20 opérateurs qui exploitent 31 agréments, dans les paris sportifs et hippiques, mais aussi le poker en ligne.
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