Arnaud Rayrole (Useo) : Quelle appropriation des réseaux sociaux par les collectivités locales ?
Tribune libre du fondateur du cabinet Useo (conseils de conduits en projets TIC dans le secteur public) qui fait le point sur l’émergence du Dialogue citoyen.
Il n’a jamais été aussi pressant pour les collectivités de s’intéresser à Internet depuis qu’il s’agit d’un « social média ».
Au travers du dialogue citoyen, les collectivités ont l’opportunité de faire évoluer leur management des politiques publiques. Elles se doivent également de répondre à la pression croissante des Internautes qui sont en mesure de se substituer à elles dans l’animation du débat public.
Les outils existent, les usages sont démocratisés (Facebook, Peuplade.fr, et les autres réseaux sociaux le démontrent), alors pourquoi l’émergence à ce jour de ces espaces reste timide ? Principalement, pour des questions culturelles.
Nul doute que l’évolution aura lieu, mais le rythme sera-t-il le bon ? Quels sont les impacts ? Quels sont les facilitateurs ?
Associer les habitants à la coproduction des politiques publiques
Les enjeux et les attentes autour du Dialogue citoyen sont très forts. Les politiques y voient un moyen de créer une véritable démocratie locale en associant les citoyens dans la coproduction des politiques publiques. Une association tant sur les phases amonts de consultation que sur les phases opérationnelles de mise en œuvre.
L’objectif affiché est de s’appuyer sur l’expertise (c’est à dire notamment la connaissance « terrain ») des habitants pour mener au mieux les projets.
Les habitants, à la fois citoyens et usagers sont également demandeurs de plus de proximité avec les acteurs locaux, ceux qui ont en charge les projets qui impactent leur quotidien (découvrir la vidéo « comprendre le Dialogue citoyen en 2 min » sur le blog d’Useo).
Les élus et les habitants familiers des usages des blogs et des réseaux sociaux ont bien compris le potentiel de cet Internet devenu « générateur de lien social » : on discute, on échange, on se met en relation. C’est une véritable opportunité d’impliquer les citoyens dans les politiques publiques.
Une volonté clairement affichée mais aujourd’hui encore peu de projets concrétisés
L’étude que nous avons réalisée auprès des 137 sites des villes de plus de 50 000 habitants montre un usage encore timide du volet participatif. Même si une majorité affiche une volonté politique (80%), seules 1% ont mis en place un réseau social territorial comme la ville d’Issy-les-Moulineaux (i-Folio.fr) et d’Ivry-sur-Seine (Assisesivry2009.fr).