Asics s’empare de Runkeeper dans sa transformation numérique
L’équipementier sportif Asics entrevoit, dans l’acquisition de l’application de fitness Runkeeper, un levier de digitalisation de la relation client.
Asics entend boucler, début mars, une opération à 85 millions de dollars en cash : l’acquisition de l’éditeur américain FitnessKeeper, à l’origine de l’application Runkeeper.
Ce rachat s’inscrit dans le cadre du plan de croissance annoncé la semaine passée par l’équipementier sportif japonais coté en Bourse, avec plusieurs objectifs à l’horizon 2020, notamment se rapprocher du jeune public.
Le numérique jouera un rôle primordial dans cette approche centrée sur l’approfondissement et la personnalisation de la relation client.
Adidas a suivi le même chemin en mettant, l’été dernier, la main sur Runtastic pour 239 millions de dollars. Idem pour le groupe textile Under Armour, qui s’est emparé, il y a un an, d’Endomondo et de MyFitnessPal (pour un total de 560 millions de dollars).
Selon le document officiel à l’adresse des investisseurs (PDF, 5 pages), Asics montera à 100 % du capital de FitnessKeeper (10,317 millions d’actions sur une base diluée), qui sera intégrée dans une société créée pour l’occasion et basée dans le Delaware – un État américain connu pour sa fiscalité avantageuse à l’égard des entreprises.
Quelle particularité pour RunKeeper dans la foule des apps mobiles associées à des plates-formes de santé/bien-être ? Celle d’avoir été l’un des premiers à se positionner sur le créneau, en l’occurrence dès 2008, sur l’App Store.
L’application compte aujourd’hui, d’après son éditeur, 33 millions d’utilisateurs enregistrés. Pour ces derniers, rien ne devrait changer malgré le rapprochement avec Asics. Peut-être pourront-ils même s’attendre à davantage de nouveautés.
Pour Jason Jacobs, CEO de FitnessKeeper, cette fusion fait sens : Asics est la marque de chaussures la plus portée dans la communauté Runkeeper.
On notera toutefois que FitnessKeeper a récemment annoncé une coupe dans sa masse salariale (30 % des effectifs), officiellement pour se concentrer « sur la monétisation plutôt que la croissance de la base d’utilisateurs »…
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