ATI lance ses propres ‘chipsets’ graphiques
Convaincu de l’intérêt grandissant pour les jeux de composants avec moteur graphique intégré, ATI se lance sur les traces de nVidia en proposant à son tour une gamme de chipsets. Contrairement à son concurrent, ATI a fait le choix de servir autant les plates-formes AMD qu’Intel Pentium 4. Les premières cartes mères équipées sont attendues pour le printemps.
Près de six mois après l’arrivée des premiers PC équipés du nForce de nVidia (voir édition du 31 octobre 2001), ATI se lance à son tour sur le marché du chipset « graphique ». Le constructeur canadien a profité de l’ouverture du Cebit, mercredi 13 mars à Hanovre, pour annoncer les Radeon IGP (Integrated Graphic Processor), une famille de jeux de composants destinés aux plates-formes Intel et AMD, tant pour les processeurs desktop que mobiles. ATI vient donc allonger la liste, déjà bien remplie, des fournisseurs de chipsets comme Intel, VIA, ALi, SiS et nVidia. Cependant, avec ATI (et en attendant Intel), nVidia est le seul à offrir des performances graphiques proches de celles des cartes graphiques dédiées. Et, selon le cabinet d’étude IDC, 60 % des ordinateurs vendus en 2002 disposeront de chipset avec contrôleur graphique. ATI aurait donc eu tort de laisser passer ce marché prometteur.
Basée sur une architecture système de 64 bits et une interface mémoire vive DDR SDRam cadencée à 266 MHz, la famille Radeon IGP supporte l’AGP 4x, le module de sortie TV et les fonctionnalités pour l’affichage double écran (technologie Hydravision). Basé sur le processeur Radeon 8500, le chipset ATI en intègre les technologies de traitement d’image comme l’accélération du rendu 3D (Pixel Tapestry) et le traitement vidéo (Video Immersion).
Pas de guerre de clocher pour ATI
Contrairement à nVidia, ATI a choisi de fournir les plates-formes AMD et Intel. Un choix qui oblige à la déclinaison des puces en deux versions. D’un côté le Northbridge IGP 320 pour Athlon et Duron (complété par une série 320M pour les versions mobiles des processeurs) et, de l’autre, les IGP 330 et 340 pour les Pentium 4 (0,18 et 0,13 micron probablement, ATI France n’a pas confirmé) avec, là aussi, une version « M » pour le P4 mobile. Rappelons que le « Pont Nord » assure les échanges de la mémoire et des calculs graphiques avec le microprocesseur central. Deux puces Southbridge, l’IPX 200 et 250, s’adressent aux deux environnements, tant mobiles que fixes. Les puces IPX assurent la gestion des entrées/sorties réseau (Ethernet), IDE (disque dur, CD-Rom…), bus PCI, flux sonores (6 canaux) et supporte également jusqu’à 6 ports USB 2.0. L’IPX 250 se distingue par des fonctionnalités supplémentaires destinées aux intégrateurs (interface de gestion, remote boot agent et remote wake on LAN).
Les premières cartes mères dotées des chipsets ATI devraient arriver au printemps et cet été. Pour le moment, seul Fujitsu a annoncé son engagement dans l’intégration de ces nouveaux produits ATI. Mais le constructeur devrait profiter du Cebit pour séduire d’autres acteurs de l’industrie.