ATI mis sur la touche par Apple

Mobilité

Le Canadien leader mondial des cartes graphiques n’a plus le monopole du marché du Macintosh. Apple s’est tournée vers nVidia pour son nouveau haut de gamme. Un mouvement attendu qui ouvre de nouveaux horizons aux joueurs…

Jusqu’aux dernières annonces de Steve Jobs, lors de son discours d’ouverture de la MacWorld Expo de San Francisco, les utilisateurs n’avaient guère le choix de leur carte graphique. Elle était forcément équipée d’un processeur ATI, un point c’est tout. Pourtant, l’arrivée de nVidia et de ses cartes GeForce2 MX sur tous les modèles de PowerMac – à l’exception du modèle le moins rapide – n’est pas à proprement parler une surprise. La pression sur ATI s’est exercée durant toute l’année 2000, après l’annonce du support du Mac réalisée par nVidia en début d’année. 3Dfx avait d’ailleurs effectué elle aussi des annonces dans ce sens (voir édition du 5 juin 2000). A l’été, on pouvait observer une porte d’entrée Apple dissimulée sur le site de nVidia (voir édition du 30 juin 2000). A l’automne, le président de la firme indiquait à nos confrères américains de Cnet que la prochaine fois qu’on entendrait parler de nVidia, ce serait sans doute par la bouche de Steve Jobs. Entre-temps, on a également appris que nVidia rachetait 3dfx (voir édition du 18 décembre 2000).

Une bonne nouvelle pour les joueurs

La disgrâce d’ATI n’est donc pas uniquement le fait de sa « bourde » de juillet 2000, où la firme avait annoncé un jour avant Steve Jobs que ses cartes équiperaient les prochains Mac (voir édition du 24 juillet 2000). Le communiqué révélait explicitement les annonces qu’allait faire Jobs, une révélation qui mettait à mal tous les efforts faits par Apple pour réserver ses nouveautés au traditionnel discours d’ouverture du patron d’Apple. L’arrivée de nVidia est quant à elle une bonne nouvelle, même si la montée en puissance du fabricant risque d’être moins rapide que sur le marché des PC : elle signifie toutefois que les capacités des Mac pour toutes les applications nécessitant un intense calcul graphique s’accroissent considérablement. Cette arrivée de la concurrence sur ce composant en particulier est une chance pour les fans de jeux, qui pourraient à terme ne plus avoir à attendre des mois avant qu’un nouveau logiciel ne soit porté sur Mac. On vient sans doute d’assister à la fin du cercle vicieux du retard du Mac dans ce domaine.

Pour en savoir plus :

* Le site d’ATI

* Le site de nVidia (en anglais)