AT&T veut devenir le numéro un des services IP
Le géant américain des télécommunications compte fédérer l’offre mondiale de téléphonie sur IP. Il entend aussi accélérer le développement de la vidéo à la demande, du commerce électronique et des messageries « universelles ».
Michael Armstrong, le président d’AT&T, l’assure, « AT&T va mettre toutes ses forces dans la technologie IP afin de devenir leader mondial. » Dans une intervention remarquée à l’Internet World à New-York, il a expliqué que le rachat par sa société du câblo-opérateur TCI et l’accord avec British Telecom concernant le développement d’un réseau IP mondial constituait un « pari de plusieurs milliards de dollars » sur la technologie de l’Internet.
Le réseau câblé à large bande passante de TCI atteint un tiers des foyers américains. Armstrong explique qu’AT&T se servira de cette couverture pour développer le commerce électronique, la vidéo à la demande, les messageries unifiées et la téléphonie sur IP. Aujourd’hui ces services sont déjà disponibles dans trois grandes villes américaines.
Dans son intervention, le président d’AT&T a aussi annoncé le lancement de Global Clearinghouse, une offre mondiale destinée aux fournisseurs d’accès et aux opérateurs du monde entier. Il s’agit d’offrir aux fournisseurs d’accès et opérateurs du monde entier un point d’entrée unique permettant de mettre en place un service de voix sur IP. AT&T se chargera à la fois de la gestion des appels (transmission et routage) et de l’administration des abonnés (tarification, facturation).Quelque 20 sociétés couvrant au total plus de 140 pays auraient déjà signé.
Parallèlement, AT&T a annoncé la création en Californie d’un laboratoire de test des services offerts via la technologie IP. Pour prendre une longueur d’avance sur le marché IP, il teste actuellement des solutions de voix sur IP sécurisées grâce aux technologies de réseaux privés virtuels (VPNs).
Seule ombre au tableau, Armstrong craint que les monopoles des opérateurs locaux américains ne bloquent le développement de la voix sur IP en maintenant artificiellement des tarifs élevés. Le coût de certains services IP auraient déjà été multipliés par six et les opérateurs régionaux auraient l’intention de faire payer des suppléments pour l’accès à la voix sur IP afin d’étouffer le nouveau marché