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Attentat de Nice : entre vigilance et solidarité sur les réseaux sociaux

Ne pas publier d’images ou de photos choquantes, ne pas partager des contenus sans en avoir vérifié la source pour ne pas contribuer à la diffusion de rumeurs… Depuis quelques heures, les comptes de réseaux sociaux des forces de l’ordre et des pouvoirs publics tournent à plein régime pour diffuser des consignes qui rappellent, dans le fond comme dans la forme, celles communiquées à la suite des attentats du 13 novembre dernier à Paris et Saint-Denis.

Huit mois plus tard, la France est à nouveau meurtrie : ce jeudi, jour de Fête nationale, le feu d’artifice de Nice a tourné au cauchemar. Vers 22 h 30, un camion a foncé à vive allure sur la foule réunie promenade des Anglais, faisant, au dernier bilan annoncé par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, 80 morts et de nombreux blessés, dont une vingtaine en état d’urgence absolue.

Dans le véhicule se trouvait un passeport au nom d’un homme âgé de 31 ans, domicilié à Nice, de nationalité tunisienne ou franco-tunisienne selon les sources et connu pour des faits de violence, mais sans antécédent de radicalisation.

Rien ne permet pour l’heure d’affirmer qu’il s’agit bien de l’auteur de cette tuerie. L’identification formelle est en cours par la police technique et scientifique.

Comme lors des attentats du 13 novembre 2015, un élan de solidarité a émergé sur les réseaux sociaux.

À nouveau, des personnes se sont proposé d’en accueillir d’autres sous leur toit, via le hashtag #PortesOuvertesNice, relayé notamment par la municipalité.

Un autre mot-clé est remonté dans les tendances de Twitter : #RechercheNice, utilisé par les internautes pour tenter d’obtenir des nouvelles de leurs proches présents sur les lieux du drame. Le dispositif « Safety Check » de Facebook a fonctionné en parallèle.

Les réseaux sociaux ont aussi été le théâtre de rumeurs, allant d’une prise d’otages sur la promenade des Anglais à un incendie dans la tour Eiffel. On aura aussi aperçu de nombreuses photos et vidéos finalement censurées.

De la gendarmerie nationale à la Place Beauvau, on a exhorté les internautes à se rendre à contribuer au signalement des contenus illicites, via le portail officiel du gouvernement.

Sur place, les autorités ont exploité la viralité des réseaux sociaux pour lancer leur appel au calme et à ne pas sortir de chez soi. Mais aussi pour communiquer les deux numéros d’urgence mis en place pour l’occasion : celui de la cellule interministérielle d’aide aux victimes (01 43 17 56 46) et celui de la cellule d’information du public (04 93 72 22 22).

Crédit photo : Travel Buzz – via Flickr

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