Attentats terroristes sur Paris : des réseaux sociaux sollicités face à la crise
Sur les réseaux sociaux, les internautes se mobilisent face au terrorisme. Twitter se distingue avec #PorteOuverte tandis que le bouton « safety check » activé sur Facebook marche bien.
Alors que Paris a été atteint par une série d’attentats terroristes avec une centaine de morts, les réseaux sociaux ont été massivement sollicités pour se tenir informé ou pour communiquer.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les hashtags les plus « Tendances » sur Twitter sont #fusillade et #PorteOuverte. Puis, plus tard dans la nuit, #PrayForParis a pris le relais.
C’est à travers le hashtag #PorteOuverte que les Parisiens sont invités à héberger les personnes qui errent dans les rues de la Capitale au nom de la solidarité.
Toujours sur Twitter, la Police Nationale demande de ne pas relayer pas de fausses informations et de suivre uniquement les comptes officiels des autorités en charge de l’ordre public.
[#rumeurs] Ne relayez pas de fausses informations. Suivez uniquement les comptes officiels @Place_Beauvau @prefpolice @PNationale
— Police Nationale (@PNationale) 13 Novembre 2015
Les pompiers de Paris demandent de ne pas encombrer les lignes d’appels d’urgence.
En raison des événements qui touchent actuellement Paris, merci de ne pas encombrer les lignes d’appels d’urgence — Pompiers Paris (@PompiersParis) 13 Novembre 2015
Le Conseil national du Numérique rappelle les gestes à adopter en cas de crise sur les réseaux sociaux.
Les #MSGU : en cas de crise, sur les réseaux sociaux, adoptez le réflexe citoyen ! >> https://t.co/U9gk2bkyUH pic.twitter.com/yupgv9ZB9X
— CNNum (@CNNum) 13 Novembre 2015
Mais, il n’a pas fallu longtemps pour les esprits s’échauffent sur Twitter sur le coup de l’émotion.
#euh…. https://t.co/LLFh1ltLfc — marc rees (@reesmarc) 14 Novembre 2015
Et il se dit encore philosophe ?! #indécence #bêtise https://t.co/lG02Zk0aLL
— Bernard Lehut (@BernardLehut) 14 Novembre 2015
Gare aux risques de désinformation :
Twitter needs a button to block recycled Paris crowd pictures and old Trump tweets. — Matt Apuzzo (@mattapuzzo) 14 Novembre 2015
On se demande également si les taxis et les chauffeurs Uber prennent les passagers gratuitement en raison de la situation exceptionnelle.
Les taxis parisiens éteignent leurs compteurs et ramènent les parisiens chez eux. Merci! — Chris (@Profencampagne) 14 Novembre 2015
Je suis dans un taxi G7 qui avait 9€ au compteur en arrivant, donc mollo sur les tweets qui applaudissent les gentils chauffeurs gratos. — Benoît Gallerey (@bengallerey) 14 Novembre 2015
En raison de l’état d’urgence décrété, on apprend que des data centers parisiens prennent des mesures exceptionnelles.
Le datacenter @Equinix suspend l’accès à PA2/PA3. pic.twitter.com/f4u0PVGerb — Nicolas (@_GaLaK_) 13 Novembre 2015
Cela en devient presque indécent : la publicité continue à défiler sur le réseau social malgré la gravité de la situation. Alors que les appels se multiplient pour retrouver des personnes disparues ou d’avoir des nouvelles de proches présents sur Paris ce soir-là.
Facebook : le bouton Safety Check rassurant
Côté Facebook, c’est la mobilisation communautaire tous azimuts également. Laurent Solly, Directeur général de la branche française du réseau social, annonce que l’activation du bouton « safety check » sur Paris et la région parisienne. Tout membre de Facebook peut préciser rapidement par ce biais qu’il est en sécurité. Un outil viral qui fonctionne plutôt bien. En deux heures, l’auteur de l’article a reçu presque une centaine de notifications signalant que des personnes de son réseau « ont été signalés en sécurité » pendant les attaques terroristes. On observe également l’émergence des premiers symboles relayés sur les réseaux sociaux et qui marqueront ces terribles événements en mémoire aux victimes. Par exemple, cette illustration sobre mais forte :
https://t.co/hBD6lRrPiS pic.twitter.com/ldXSMztCKY — Rodrigo Sepúlveda (@rodrigo) 14 Novembre 2015
La suite : plus de contrôle des réseaux sociaux ?
Malgré les aspects positifs apportés par les réseaux sociaux (solidarité, messages de soutien, entraide…), on ne peut éluder la question du côté obscur des messages radicaux qui continuent d’être propagés à travers ces outils de communication.
Avec les évènements graves qui viennent de se produire à Paris, les thèmes de la lutte contre la haine sur Internet et de la propagande djihadiste diffusée à travers les réseaux sociaux vont se retrouver à nouveau sous les feux de l’actualité.
Après les attentats liés à Charlie Hebdo en début d’année et désormais ceux de Paris, quel prix allons-nous payer pour conserver les libertés déjà égratignées à l’ère numérique ?