Audience Internet : vers une méthode commune pour mesurer le streaming
Le comité Internet de Médiamétrie a mis en place un convention définissant les indicateurs mensuels de mesure du streaming. Celle-ci va permettre de comparer les performances des médias en ligne proposant de l’audio ou de la vidéo en flux continu.
Comment mesurer les sessions de streaming sur Internet ? Jusqu’ici, les éditeurs de services audio ou vidéo sur Internet avaient adopté des systèmes de comptage différents, ce qui brouillait la vue d’ensemble. Le comité Internet de Médiamétrie annonce avoir fait un grand pas pour harmoniser ces pratiques.
Le 26 novembre, les éditeurs et opérateurs membres de cette commission ont approuvé une convention commune de mesure du streaming. Ce document de référence détaille les indicateurs mensuels que les acteurs Internet prendront en compte pour déterminer leur audience audio ou/et vidéo streaming : nombre de sessions, durée par session et durée totale.
Dans un contexte de développement du marché du haut débit en France (et donc de l’usage intesifié à des contenus multimédias diffusés en streaming), l’élaboration de cette convention est loin d’être anodine. Elle va permettre aux éditeurs de communiquer officiellement sur leurs performances d’audience Internet relatives aux services vidéos et/ou audio.
Au final, l’objectif est de convaincre les annonceurs de l’impact des services broadband respectifs et d’apporter une certaine transparence sur la méthodologie adoptée pour mesurer cette audience spécifique.
Une répercussion tacite sur les droits d’auteurs ?
Une autre exploitation de cette mesure d’audience streaming va peut-être émerger avec ce nouvel outil : les sociétés de perception et de répartition des droits d’auteurs vont pouvoir appréhender plus sereinement le développement de l’audience des médias en ligne qui ont recours au streaming… et donc de répercuter cette dimension dans les assiettes de prélèvement.
Par exemple, pour le cas d’une radio généraliste, la Sacem pourrait établir plus distinctement la part de l’audience par la voie hertzienne et celle obtenue par la déclinaison webradio en streaming. Mais, ce volet-là va plutôt faire grincer des dents du côté des éditeurs broadband…
*Le Comité Internet de Médiamétrie réunit les éditeurs et les opérateurs qui comptent dans l’Internet en France comme France Télévisions, RTL Group, Lagardère Active, Radio France, TF1, France Telecom-Wanadoo, Le Monde, Les Echos, SPQR, Yahoo, Lycos France, MSN France. Du côté des annonceurs de leurs conseils, on trouve l’Union des Annonceurs, Publicis, TMP, Havas et Carat.