Audiogalaxy fait payer pour mieux pirater

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Celui que l’on présente comme l’un des successeurs de Napster propose désormais une version payante de son logiciel de partage de fichiers MP3 sur le Web. La version gratuite reste disponible mais, pour 22 dollars par an, Audiogalaxy Gold promet plus de rapidité et en termine avec les pubs. Mais le fait-il totalement ? Quoi qu’il en soit la démarche est originale.

Alors que les services « légaux » de téléchargement sont sur le point de débarquer – Napster entre les mains de Bertelsmann, MusicNet ainsi que PressPlay ne devraient pas tarder – les logiciels d’échange de fichiers entre internautes sont légion. D’après Webnoize, les quatre systèmes les plus employés : FastTrack, Audiogalaxy, iMesh et Gnutella, ont permis le transfert de 3,05 milliards de fichiers en août. C’est plus que les échanges sur Napster en février de cette année, qui en totalisai, toujours selon Webnoize, 2,79 milliards. Audiogalaxy lance une initiative originale en proposant une version payante (la version « gold ») de son logiciel d’échange baptisé Satellite. Il en coûte un peu moins de 6 dollars (environ 6,6 euros) pour deux mois, 15 dollars (16,5 euros) pour 6 mois ou 22 dollars (24,2 euros) par an. Pour autant, il maintient la possibilité d’utiliser la version gratuite. Contrairement aux logiciels d’échange des maisons de disque qui pointent leur nez, Audiogalaxy Gold ne fait pas payer la musique mais promet simplement d’accélérer le téléchargement des morceaux partagés par les internautes grâce à des serveurs dédiés. Mais comme la vitesse de transfert dépend en grande partie de sa connexion Internet et surtout de celle de l’ordinateur sur lequel on récupère le morceau, la différence pourrait ne pas être très significative. Audiogalaxy Gold doit aussi permettre l’accès à des services réservés, comme des forums à accès restreint.

Quid des spywares ?

L’autre avantage de la version payante, c’est qu’elle débarrasse des publicités incontournables avec ces systèmes d’échanges. Reste que l’autre inconvénient des Audio Galaxy, Kazaa, BearShare et iMesh, pour ne citer qu’eux, c’est qu’ils installeraient des applications « espion » dont l’existence n’est jamais mentionnée, et qu’il est bien difficile de détecter. En épiant les habitudes de l’internaute, en particulier le type de site qu’il consulte, l’application peut alors délivrer à l’utilisateur des publicités bien ciblées… Inutile de préciser que les protestations sont nombreuses. Toute la question est donc de savoir si la version « gold » d’audiogalaxy permet d’en finir avec ces « adware » (par analogie avec les « Spyware »)… Si c’est effectivement le cas, ce serait une très bonne chose.