Audiogalaxy rejoint la nébuleuse Dropbox
Dropbox va mettre à profit le rachat d’Audiogalaxy pour monter des passerelles entre stockage en ligne et musique en streaming. Bientôt un concurrent pour Google Play Music et Amazon Cloud Player ?
Face à la multiplication des acteurs sur le marché du cloud « grand public », Dropbox oeuvre à la constitution d’un écosystème de services à valeur ajoutée, au-delà du stockage en ligne.
Après un focus sur le partage de photos, les considérations se portent sur la musique en streaming et le portefeuille s’élargit en conséquence, avec le rachat d’Audiogalaxy, un spécialiste en la matière.
L’écoute de musique est un levier que Dropbox n’a pas encore actionné. Certains développeurs se sont d’ailleurs attachés à combler ce vide avec des services tiers.
Citons Droptun.es, dont les utilisateurs peuvent, via une interface Web, lire les fichiers son stockés dans leur espace personnel.
Les choses changent avec Audiogalaxy, qui était à l’origine (au début du millénaire) un service d’échange de musique en peer-to-peer (P2P). Il se basait sur le logiciel Satellite, qui scannait le disque dur à la recherche de fichiers pour les publier sur une page Web dédiée.
Apparenté à Napster, ce concept d’échange entre internautes s’est attiré les foudres de l’industrie américaine du disque.
Ébranlé par une série de procès, Audiogalaxy a changé de cap pour se reconvertir dans le streaming, cherchant notamment à exploiter le catalogue de Rhapsody.
Depuis 2008, la plate-forme s’est enrichie d’un moteur de recommandations d’artistes proche de celui de Pandora et basé sur un algorithme loué pour son efficacité.
Aujourd’hui, l’utilisateur lambda d’Audiogalaxy a monté chez lui un serveur hébergeant sa bibliothèque, avec une prise en charge du format FLAC (sans perte). Il accède à sa musique depuis un navigateur Internet ou des applications mobiles (iOS / Android).
Conséquence de ce rachat entériné d’un court billet de blog pour une somme non dévoilée, les cartes sont redistribuées. L’avenir de la société américaine au slogan « Your Music Anywhere » reste flou, mais il semble qu’elle va progressivement fermer ses portes.
Pour l’heure, elle ne prend plus en compte les nouvelles inscriptions. D’ici le mois prochain, les listes de lecture des membres ne seront plus accessibles.
Est-ce la fin d’Audiogalaxy en tant que service autonome ? Tout dépendra des visées de Dropbox, qui pourrait décréter une symbiose totale avec son outil de stockage en ligne pour s’opposer tangiblement à Google Play Music ou au Cloud Player d’Amazon.
Le recours aux API permettrait d’ouvrir le streaming aux applications tierces.
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