Avast aura attendu trois mois pour élargir la communication autour de la nouvelle version majeure de sa suite Mobile Security pour Android.
Il est vrai que cette v5, lancée début novembre, a reçu un accueil mitigé sur les forums communautaires de l’éditeur antivirus d’origine tchèque.
Certains utilisateurs ont déploré la disparition du pare-feu (qui était accessible uniquement sur les téléphones rootés) et de l’outil Network meter, qui proposait de suivre la consommation de données, application par application.
Avast a justifié ce choix par le « très faible taux d’usage » de ces deux fonctionnalités. Moins de 1 % de la base installée s’en servait, en l’occurrence.
Le passage au Material Design et les modifications apportées à l’interface n’ont pas non plus fait l’unanimité, que ce soit sur la partie notifications ou le basculement entre le composeur téléphonique Avast et celui d’Android.
D’un autre côté, les contributions de la communauté ont permis d’améliorer certains aspects du produit à mesure que des mises à jour ont été diffusées : ajout de l’analyse du stockage interne avec Mobile Security 5.0.3, apparition d’une notification en cas de base de virus obsolète avec la 5.0.5…
Sur le papier, cette nouvelle mouture est particulièrement intéressante, dans le sens qu’elle inclut gratuitement des fonctionnalités auparavant payantes.
Entre autres, la « Sécurité Wi-Fi », qui scanne le réseau et indique si une faille a été détectée, puis comment la réparer.
Une fonction à ne pas confondre, nous précise-t-on, avec l’application Wi-Fi Finder, qui identifie le niveau de sûreté des points d’accès afin que l’utilisateur adapte sa navigation. Avast s’appuie sur des données fournies depuis l’été dernier par sa base de 230 millions d’utilisateurs. La base compterait aujourd’hui 1 million de hotspots, 5 000 étant ajoutés chaque jour, selon VentureBeat.
Outre le moteur antivirus qui analyse le trafic Web et les fichiers, le bloqueur d’appels indésirables et ce « bouclier » qui bloque les liens malveillants, on relèvera cette fonction « App Locking », qui permet de protéger des applications avec un mot de passe (pratique en cas de perte ou de vol d’un appareil).
Le volet confidentialité est abordé avec Privacy Advisor, qui informe l’utilisateur sur les données recueillies par chaque app (y compris en connexion avec les réseaux publicitaires) et le laisse contrôler les collectes. Un service proche de ce qu’on trouve dans Android depuis la sortie de la version 6.0 « Marshmallow ».
Avast propose un certain nombre d’applications complémentaires pour l’OS de Google : Cleanup (gestion de la mémoire et des performances), Battery Saver (économies d’énergie), Mots de Passe (protection centralisée de tous les comptes ; également disponible sur iOS), SecureLine (VPN ; aussi sur iOS) et Antivol (recherche de téléphones perdus ou volés).
Autant de produits qui ne sont pas nécessairement exempts de failles. Le dernier exemple en date est celui du navigateur SafeZone sur desktop. Ce fork de Chromium, proposé avec la version payante de l’antivirus, présentait une vulnérabilité qui pouvait ouvrir l’accès à tous les fichiers stockés sur un appareil.
Crédit photo : Andrea Danti – Shutterstock.com
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