Avec le P4 EE, Intel veut renforcer sa position dans l’univers du jeu
Au delà des performances délivrées par le Pentium 4 Extreme Edition, Intel exploitera sa nouvelle puce à des fins marketing. Notamment dans l’univers des jeux vidéo où le fondeur multiplie les partenariats en France.
Intel vient d’officialiser la commercialisation de son petit dernier, le Pentium 4 Extreme Edition (P4 EE), dont quelques exemplaires commençaient à apparaître dans les vitrines des revendeurs en ligne spécialisés (voir télégramme du 30 octobre 2003). Rappelons que le P4 EE est un Pentium 4 cadencé à 3,2 GHz, avec un bus frontal à 800 MHz et doté de la technologie HyperThreading (HT), mais qui se distingue par l’ajout d’un cache de niveau 3 de 2 Mo. Celui-ci optimise les échanges entre le processeur et la mémoire vive et augmente les performances globales de 10 à 12 % par rapport à un P4 classique. Un faible gain de performances en regard du coût de la puce, commercialisée à 925 dollars (par lots de 1 000 unités), à comparer aux 637 dollars du P4 3,2 GHz à son lancement (prix récemment revu à 417 dollars, voir édition du 27 octobre 2003).
Une vitrine technologique
Malgré un prix réservé à une élite, quatre constructeurs français (Cari, Absolut, Peristyle, Holdiland) ont fait le choix d’intégrer ce processeur dans leurs produits. « Avec le P4 EE, on raisonne en termes de plate-forme sur laquelle le prix ne pose pas franchement de problème », analyse-t-on du côté du fondeur, lequel est conscient qu’il « n’en vendra pas des millions ». Le P4 EE est en quelque sorte une vitrine technologique de la marque, une version extrême qu’Intel pourrait, en cas de succès, décliner sur d’autres gammes de processeurs. C’est aussi un moyen de combler un vide laissé depuis le récent lancement de l’Athlon 64 du concurrent AMD (voir édition du 23 septembre 2003), le Prescott – nom de code du futur Pentium qui sera gravé en 90 nanomètres – ne devant pas être disponible avant 2004.
Intel accompagne le lancement du P4EE d’un outil de paramétrage de la carte mère. Le Desktop Control Center (DCC) permet, de manière logicielle, d’affiner les paramètres du BIOS sans avoir à l’éditer directement. Surtout, il optimise la vitesse des ventilateurs du boîtier en fonction de la chaleur dégagée, ce qui permet notamment de réduire le bruit global de la machine. Le DCC offre également une fonction similaire à l’overclocking, même si Intel s’en défend : le Burning Mode, nom de l’utilitaire, permet de faire varier les performances du processeur de 1 à 4 %, selon l’éditeur. Disponible gratuitement, ce logiciel est bien sûr réservé aux plates-formes Intel, et plus spécifiquement aux cartes mères D864PERL et D875PBZ.
Partenariats avec les éditeurs
Enfin, Intel multiplie les partenariats en France avec les opérateurs de jeux vidéo en réseau (notamment sur les Games Spirit qui se dérouleront à Toulouse en décembre prochain) et les échanges avec les éditeurs afin qu’ils optimisent leurs produits en fonction de l’architecture des P4, notamment avec les instructions SSE2 et l’HyperThreading. Des titres comme Black and White 2 (Lionhead Studios), Terminator 3 (Infogrames) ou Doom 3 (ID Software) devraient en bénéficier. Des initiatives locales qui visent à renforcer la présence d’Intel dans l’univers du jeu.
Le site d’Intel (en anglais)
http://www.intel.com/