« Nous avons conçu Zaoza sur le principe du partage des contenus. » Jean-Bernard Levy, président du directoire de Vivendi, présentait à la presse le nouveau service Internet du groupe : Zaoza. Celui-ci sera lancé le 20 février 2008, en version bêta réservée pour le moment aux plus de 100 000 internautes inscrits depuis novembre 2007 sur MagicZaoza, le site publicitaire présenté en novembre 2007.
Zaoza est un service de contenus exclusifs et à partager qui joue la carte de la convergence en proposant des plates-formes destinées à la fois au Web (via le PC) et aux mobiles (via le téléphone). Pour un tarif de 3 euros par mois, l’abonné aura le droit de télécharger « de manière illimitée » les contenus proposés sur le site, depuis son ordinateur comme son téléphone mobile, et de le partager avec ses proches. A conditions qu’ils soient à leur tour abonnés à l’offre.
Les contenus sont présentés comme exclusifs par Vivendi Mobile Entertainment (VME), la filiale de la multinationale chargée du développement de Zaoza : musique (Charlotte Gainsbourg, David Guetta, Rihanna, Kayliah, Justice, La Fouine, Alizée, Sébastien Tellier…), jeux vidéo (Happy Neuron, Urban Attack, Crash Racing…), programmes courts d’humour (Moot Moot, Les Lascars, Mouloud…), animations (Angry Kids des studio Aardman, Lapins Crétins…) et contenus divers (bandes annonces cinéma, images et arts, concerts live…). Bref, tout ce qu’on peut trouver dans diverses offres en ligne ou sur les portails mobiles.
Illimité ne signifie pas libre usage
Comment VME, qui compte toucher une large fourchette des 15-35 ans avec ce portail, compte se distinguer par rapport à ses concurrents ? D’abord en proposant des contenus inédits (avec des périodes d’exclusivité de quelques semaines à plusieurs mois) et renouvelé quotidiennement (voire plusieurs fois par jour), synchronisés entre le PC et le mobile (via un compte personnel sur le site), interopérables et illimités.
Le tout pour un tarif de 3 euros par mois d’autant plus séduisant qu’il n’implique aucun engagement. Selon les sondages effectués par VME, 80 % des bêta testeurs actuels de Zaoza seraient prêt à s’abonner à ce tarif. Enfin, les contenus téléchargés sont définitivement acquis, y compris au-delà de la période d’abonnement.
Illimité ne signifie cependant pas libre usage. Les contenus pourront être partagés selon les conditions négociées par les ayants-droit. Et en la matière, il n’y a pas de règles. Chaque producteur bénéficiant d’un modèle propre (de la coproduction au copyright en passant par le mode mixte).
Un minimum de cinq transferts par fichier est actuellement proposé par défaut mais, potentiellement, ce partage peut lui aussi être infini selon la politique choisie par l’éditeur du contenu.
« Nous gérons des droits »
Plus exactement, « ce que les gens s’échangent ne sont pas des fichiers mais des droits« , explique Cédric Ponsot, directeur général de VME, « nous gérons des droits« . Lesquels sont soumis aux restrictions des différents systèmes de protection de contenus (DRM).
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