CEO de l’agence Les Causantes, Fabien Rochette aborde la méthodologie du « growth hacking », qui vise à donner un nouveau souffle au marketing.
Aujourd’hui, à l’ère du digital, le marketing a été revu et repensé. Les community managers les plus expérimentés s’inspirent d’une nouvelle méthodologie créée par l’américain Sean Ellis, communément appelée le « growth hacking ».
Comme son nom l’indique, toute l’attention des parties prenantes est focalisée sur la croissance et la prospérité de l’entreprise. Mais jusque-là rien de nouveau semble-t-il, alors quelle est vraiment la particularité du growth hacking ?
Le growth hacking, c’est quoi ?
Ce n’est pas un simple mot pour faire un peu plus savant, pour faire le buzz, ou encore pour remplir le lexique « franglais » des agences de communication. Le growth hacking est une véritable théorie qui vise à adapter les techniques « ancestrales » du marketing au monde contemporain, toujours plus connecté, toujours plus agile, et plus horizontal.
Le growth hacking, état d’esprit avant toute chose, repose sur un cadre méthodologique rigoureux : le AARRR, ou encore :
- Acquisition : première étape importante visant à attirer de nouveaux prospects en captant leur attention ;
- Activation : étape où l’on développe la communauté et où l’objectif est de l’amener à vivre l’expérience proposée ;
- Rétention : à ce niveau, la communauté est fédérée, il faut alors la fidéliser ;
- Recommandation : comme un bouche à oreille 2.0, on laisse la parole aux prescripteurs, en particulier les clients satisfaits !
- Revenu : les clients ont augmenté en nombre et en valeur.
À travers ces cinq piliers, on retrouve pourtant les principes du marketing digital, d’analyses de données, d’étude de parcours client, le tout assaisonné d’une culture de la rapidité et de l’efficacité.
S’appuyant sur les ressorts du monde digital, le growth hacking a pour objectif de faire fleurir une marque en un temps record et avec des moyens considérablement moins gourmands que par les canaux traditionnels (TV, radio, print…).
Un nouveau souffle au marketing
Alors rien de nouveau ? Et pourtant si. Avec le growth hacking, le statut du consommateur est réinventé. En sympathisant avec lui, en faisant de votre marque une personne, vous lui donnez le sentiment d’être son égal, d’avoir des choses à lui dire, et non des choses à lui vendre. Le consommateur ne se sent plus client, il se sent intégré à votre communauté.
La rencontre avec le consommateur n’est ni illusoire, aléatoire ou ponctuelle, elle est quotidienne, omniprésente et communautaire. Cette cohésion de groupe créée autour de votre marque génère alors un sentiment de confiance.
Vos réseaux, votre communauté sont devenus votre vitrine, à la fois votre moyen pour être vu, mais surtout votre moyen pour être remarqué. Et votre communauté devient proactive et partie prenante des évolutions de vos offres et services à supposer que vous prenez en considération ses aspirations !
C’est pourquoi le marketing n’est plus pensé comme un événement ponctuel et isolé, il ne s’agit plus de faire une action marketing à la fois, une campagne de communication puis une autre, mais d’en combiner plusieurs en permanence pour élaborer un cadre conversationnel durable.
C’est un marketing constant, mais surtout un marketing de l’instant qui nécessite une connaissance fine du prospect et une analyse permanente de ses attentes, ses habitudes et son environnement.
Un rythme et une agilité adaptés au monde d’aujourd’hui
La principale force du growth hacking, au-delà de casser les silos en redonnant un sens global au pourquoi des actions de chaque équipe, c’est surtout la vitesse à laquelle il permet à l’entreprise de décider, de changer de cap, voire de pivoter.
À partir de ce fameux gisement big data, trésor des temps modernes, qu’il s’agit d’utiliser quotidiennement pour vérifier que la trajectoire correspond aux objectifs. Permettant ainsi un pilotage agile, hebdomadaire, voir quotidien dans certains cas !
Déjà de formidables réussites
Cette méthode a déjà séduit les plus grands outre-Atlantique. Sean Ellis a permis à de petites start-ups de devenir des licornes. La plus connue d’entre elles n’est autre que Dropbox. D’autres, comme Facebook, Amazon, Uber, ont mis la « growth » au cœur de leur stratégie et de leur gouvernance depuis plusieurs années, avec le succès qu’on leur connaît.
Alors il ne vous reste plus qu’à passer aux actes, le growth hacking fera le reste !
