Depuis juin 2016, l’article 8.6 des « Interchange Fee Regulation Requirements » (IFR) modifie en profondeur l’équilibre entre le schéma monétique français et les schémas internationaux.
Car en France, les cartes bancaires sont cobadgées, les transactions de paiement générées sont opérées par le réseau Cartes Bancaires (CB) et selon le choix de la banque émettrice, par les réseaux Visa ou Mastercard ; en France comme à l’étranger.
En adoptant le règlement IFR, l’Union européenne a souhaité que le consommateur puisse faire jouer la concurrence entre les différents schémas monétiques. Effectivement, celui-ci, au moment du paiement, pourra modifier le choix proposé par défaut sur le TPE du commerçant et opter pour l’autre réseau de sa carte.
Mais le consommateur est-il au courant de cette possibilité ? En a-t-il vraiment envie ? Est-il toujours averti des enjeux de son choix ? À titre personnel, avez-vous une opinion sur le fait de payer au travers de CB ou, disons… Visa ?
Et est-ce que, dans un environnement où le tunnel d’achat est toujours plus court, plus fluide, plus rapide, les consommateurs pressés et concentrés sur leurs achats ne vont pas à coup sûr, suivre le choix par défaut décidé par les commerçants ?
Ainsi, contrairement à sa philosophie, la réforme ne pourrait-elle pas plutôt servir l’intérêt des commerçants ?
Si la mise en œuvre de ce nouveau règlement par le GIE Cartes Bancaires (et par tout l’écosystème des constructeurs de terminaux et des éditeurs de solutions) a pris un peu de temps, d’ici à la fin de l’année, les commerçants auront la possibilité de proposer par défaut, à leurs clients, un autre réseau que Cartes Bancaires.
Le choix sera alors totalement libre et certains choisiront Visa ou Mastercard, d’autres préfèreront conserver CB.
Quand on y réfléchit, le règlement IFR peut donc permettre aux commerçants de se prémunir contre d’éventuelles hausses des coûts de processing appliqués par les schémas monétiques, et qui sont répercutés par leurs banques.
Si Cartes Bancaires offre des tarifs attrayants, les commerçants le proposeront par défaut. Si Mastercard ou Visa est plus avantageux, le paramétrage des terminaux de paiement sera revu pour basculer tous les flux de paiement sur l’un ou sur l’autre.
Mais qui dit choix, dit outil pour l’exercer.
La meilleure solution à un instant T peut devenir mauvaise quelques mois après, au gré des changements de stratégie des schémas monétiques. Un commerçant doit être alors en mesure de pouvoir modifier à tout moment le paramétrage de son système d’acceptation et le routage de ses transactions.
Pourquoi ? Pour pouvoir les remettre vers la banque acquéreur qui propose les meilleures conditions sur le schéma monétique qu’il aura choisi, et, ainsi, tirer profit de la concurrence entre schémas et acquéreurs.
Selon l’Europe, la concurrence a du bon, alors si les consommateurs peuvent la faire jouer, les commerçants aussi. Aux commerçants donc de réfléchir et s’informer pour être en capacité de concentrer toutes leurs transactions en un point et de les router dynamiquement sur un pool d’acquéreurs, en fonction des conditions de marché.
Alors vive l’IFR !
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