Axelle Lemaire : des prérogatives étendues dans le numérique
Outre l’économie numérique, la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire devra aborder les « droits et libertés fondamentaux dans le monde numérique et la sécurité des échanges, des réseaux et des systèmes d’information ».
Mission : couvrir le numérique au sens large. Selon un décret publié dans le Journal Officiel du 29 avril, Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat chargée du Numérique, voit ses attributions étendues au sein du gouvernement Valls. Outre le développement économique de l’écosystème numérique, elle devra gérer les questions relatives aux droits fondamentaux et à la sécurité informatique.
Logiquement, Axelle Lemaire va traiter « les questions relatives au développement de l’économie numérique, en ce qui concerne notamment les infrastructures, les équipements, les services et les usages numériques ». Elle effectuera un reporting auprès d’Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique.
Toutefois, le décret dévoile une extension de compétences sur les « questions relatives à la promotion et à la diffusion du numérique, aux contenus numériques, à la politique de données numériques et d’inclusion numérique ainsi que celles relatives aux droits et libertés fondamentaux dans le monde numérique et à la sécurité des échanges, des réseaux et des systèmes d’information ». Elle doit également veiller « au développement des entreprises et des acteurs français du numérique ».
Concrètement, la mission d’Axelle Lemaire à la fois d’assurer la compétitivité de la filière IT (notamment en faisant la promotion de ses acteurs tant sur le territoire national qu’à l’étranger) mais aussi de développer les usages du numérique, de renforcer les cadres législatifs dans ce domaine. Le tout en intégrant une dimension de la sécurité IT.
Numérique : Axelle Lemaire a plus de missions que Fleur Pellerin
La secrétaire d’Etat au numérique peut compter sur les ressources mises à sa disposition dans des services comme la direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS), la délégation aux Usages de l’internet, le commissariat général à l’Investissement et le conseil général de l’Economie, de l’Industrie, de l’Energie et des Technologies.
Elle sera donc amenée à se prononcer sur des problématiques telles que la confidentialité, la neutralité du Net et la gouvernance Internet. Elle abordera aussi la localisation, la valorisation et la sécurisation de données à l’ère de la mobilité, du cloud et du big data, ou encore à l’ouverture des données publiques (open data). La fiscalité du numérique et le soutien public à l’innovation (comme le crédit impôt recherche ou CIR) sont également des dossiers sensibles, tout comme l’emploi et la formation, qui constituent des priorités interministérielles.
Comme le fait remarquer Silicon.fr, Axelle Lemaire se voit donc confier des prérogatives plus vastes que celles de Fleur Pellerin, ex-ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique sous le gouvernement Ayrault. Dans le gouvernement Valls, elle a endossé la fonction de secrétaire d’Etat en charge du Commerce extérieur.
Quelle est la composition de l’équipe d’Axelle Lemaire ? Selon le JORF du 24 avril, Denis Tersen a pris les directeur de cabinet d’Axelle Lemaire. Ce haut fonctionnaire occupait la même fonction auprès de Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur dans le gouvernement Ayrault.
Selon 01Business, Nicolas Le Roux, ex-journaliste qui est passé dans le secteur public pour traiter de l’innovation (notamment auprès du conseil régional Ile-de-France), traitera de diverses problématiques : PME, start up, éducation, usages du Net et French Tech. Quant à Elisabeth Laborde, elle endosse le poste de conseillère presse et communication après être passée aux Inrocks et Libération.
Pour être complet, découvrez l’interview d’Axelle Lemaire accordée la semaine dernière à Frenchweb : vision du numérique, label French Tech, e-administration, open data…