Azur Drones prend un peu plus d’altitude.
En décembre dernier, la PME parisienne affirmait avoir levé 3,5 millions d’euros auprès d’une « grande famille industrielle française ». Évoquant un partenaire « de long-terme [sic] » souhaitant « continuer à investir régulièrement* », elle avait annoncé l’imminence d’une nouvelle opération de financement… que voici aujourd’hui officialisée.
Ce mystérieux partenaire remet au pot, à hauteur de 2 millions d’euros.
Difficile de ne pas penser à HOLD AZUR.
Azur Drones a évolué pendant près de trois ans – jusqu’à prendre, le 1er juin 2015, le statut de SAS – sous le contrôle de cette holding montée par la famille Gagneraud, dont l’entreprise de travaux publics fondée en 1880 a été perpétuée au fil des générations, se diversifiant notamment dans les transports et la maintenance industrielle.
Il est d’autant plus tentant d’établir le lien que la présidence d’Azur Drones est assurée par… Jean Gagneraud.
Président-cofondateur de la Fédération professionnelle du drone civil et ancien commandant du régiment de drones de l’Armée de terre, Stéphane Morelli (DG) complète l’équipe dirigeante aux côtés de Jean-Marc Crépin, ex-Be Capital arrivé en juin 2016 pour prendre en charge les finances et le développement.
Sur le plan commercial, Azur Drones opère actuellement une diversification de son portefeuille. Historiquement orientés sur le secteur du BTP, ses services d’imagerie techniques sont déclinés en une offre de vidéoprotection pour les collectivités, les acteurs industriels et les organisateurs d’événements. Deux postes de responsables commerciaux sont ouverts pour appuyer la démarche.
Pour renforcer sa présence sur le marché français, l’entreprise n’excluait pas de recourir à la croissance externe. C’est chose faite avec l’acquisition de Flying Eye.
En mettant la main sur ce fournisseur de drones civils qui propose également des formations (pilotage, prise de vue aérienne, cadrage…), Azur Drones se donne les moyens de proposer à sa clientèle des solutions plus « spécifiques » : épandage de produits liquides, capteurs multispectraux, positionnement par balises en cas de faible couverture GPS, etc.
Le nouvel ensemble pèsera 2,5 millions d’euros de C.A., pour un effectif d’une trentaine de personnes réparties entre Boulogne-Billancourt (siège social) et Sophia Antipolis (R&D). Parmi ces collaborateurs, d’anciens militaires spécialistes du renseignement par drones.
Dans le cadre de ce rapprochement, Alexandre et Grégoire Thomas, fondateurs de Flying Eye, deviennent « associés membres du comité de direction » d’Azur Drones.
Prochaine étape sur la feuille de route : l’ouverture, dans quelques semaines, d’un centre de formation en région parisienne (on ignore s’il sera basé sur celui que Flying Eye exploite déjà sur place, en complément à ceux installés à Perpignan, Pau et près de Nice).
* Une première levée de fonds d’un million d’euros avait été annoncée à l’été 2016 avec Inter Invest. Le spécialiste des opérations de défiscalisation en loi Girardin avait mis un ticket par l’intermédiaire de sa structure de capital-développement créée en début d’année à la suite d’une prise de participation majoritaire dans la société de gestion K Partners.
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