Après Interdit au Public (site de vente privée consacré au bricolage) et MyLight Systems (gestion intelligente de l’énergie solaire), Inter Invest met ses billes dans l’univers du drone civil.
Via sa structure de capital-développement montée en début d’année à la suite d’une prise de participation majoritaire dans la société de gestion K Partners, le spécialiste des opérations de défiscalisation en loi Girardin a choisi de financer, à hauteur d’un million d’euros, Azur Drones.
À l’origine de cette start-up parisienne opératrice d’imagerie technique par drones pour l’industrie, le BTP, l’énergie et l’agriculture, on trouve Jean Gagneraud (président) et Stéphane Morelli (DG).
Ce dernier est président-cofondateur de la Fédération professionnelle du drone civil. Il fut, entre autres, commandant du régiment de drones de l’Armée de terre.
Son associé, ancien de BNP Paribas, a notamment créé l’agence de conseil Les Éditions Digitales (spécialisée dans les applications mobiles) et le média « Économie Matin ». Il est surtout descendant de Jean Gagneraud, qui avait fondé, en 1880, une entreprise de travaux publics perpétuée au fil des générations et diversifiée dans les transports ou la maintenance industrielle.
Pendant près de trois ans, Azur Drones a évolué sous le contrôle de la holding familiale SA HOLD AZUR. Jusqu’à prendre, en date du 1er juin 2015, le statut juridique de SAS. Elle compte aujourd’hui une quinzaine de collaborateurs, dont un DG associé – Jean-Michel Crépin, ancien de BeCapital – tout juste recruté pour prendre en charge les finances et le développement.
En tant qu’opérateur de drones, Azur Drones réalise la captation de données requises pour des applications techniques allant de la topographie de terrain à l’inspection thermique de bâtiments en passant par la gestion de sites industriels.
Intervient ensuite le traitement informatique de ces données pour élaborer différents types de livrables : levés et coupes topographiques, cartes numériques 2D/3D, rapports d’inspection thermique…
Azur Drones propose aussi du conseil et des formations continues à destination des bureaux d’études, des cabinets d’architectes, des thermiciens, des couvreurs, etc.
Son expertise se segmente en quatre offres, dont Bati Drones, qui permet d’effectuer des inspections visuelles ou thermiques sur de larges zones. Elle a notamment servi à modéliser la façade du château de Franconville (Yvelines), à examiner la toiture du Stade de France et à inspecter, en complément à une technologie de lidar terrestre, le viaduc du RER A au Pecq (également dans les Yvelines).
Les formations (télépilotage, photogrammétrie…) et le conseil sont regroupés dans l’offre Expert Drones. Pour les acteurs des travaux publics et les gestionnaires des risques naturels, il y a TP Drones, avec la garantie d’une surface du 1 à 7 hectare couverte par minute. Quant à l’offre Thermo Drones, elle se destine entre autres à l’inspection de centrales photovoltaïques et à la cartographie de zones d’enfouissement de déchets.
Azur Drones compte mettre à profit cette levée de fonds pour atteindre, dans un horizon de 5 ans, les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires – sachant que les résultats actuels ne sont pas communiqués. Une éventuelle opération de croissance externe « n’est pas exclue » dans cette optique. Il s’agira aussi de développer, sur le territoire français, les relations avec des prestataires locaux pour la captation.
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