L’adoption définitive, fin 2015, de la directive européenne sur les services de paiement révisée (DSP2), a-t-elle libéré Perspecteev ?
Difficile de répondre autrement que par l’affirmative et pour cause : le texte a légitimé l’activité de l’éditeur parisien dans l’agrégation et l’analyse de données financières.
Ces services étaient initialement proposés à travers l’application mobile Bankin’, permettant aux particuliers de récupérer les soldes et les transactions associés à leurs comptes, détenus dans un ou plusieurs établissements.
L’offre, à laquelle on oppose souvent celle de Linxo, a été déclinée sous la forme d’une API de connexion bancaire à destination des métiers du chiffre. Son rôle : automatiser la récupération des données et des relevés des clients et des prospects pour offrir une vue d’ensemble sur leur comportement.
Des algorithmes y ont été greffés pour catégoriser les opérations, aider à déterminer des profils de risques et fournir ainsi des conseils personnalisés, notamment pour les produits d’épargne. L’idée globale est de récolter une donnée « nettoyée, standardisée et enrichie ».
L’API, dont la v2 est en bêta*, peut désormais être utilisée en SaaS, avec « plus de 350 établissements » gérés en Europe, selon Perspecteev, qui revendique « plus de 2 millions de comptes bancaires » interfacés et « 6 millions de transactions » synchronisées par jour dans ses quatre pays d’implantation (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni).
Directeur de l’entité Bankin’ Web Services, qui supervise l’exploitation de l’API, Charles-Emmanuel Frénoy précise : « Bankin’ Web Services n’a pas vocation à intervenir dans le métier de ses partenaires, mais simplement d’apporter de manière transparente la valeur ajoutée ‘métier’ qui leur manque ».
De quels partenaires s’agit-il ? On parle des éditeurs de logiciels, des cabinets comptables, des compagnies d’assurance… mais aussi, ironie du sort, des institutions financières, avec lesquelles les relations sont historiquement tendues.
Si le climat peut sembler à l’apaisement, la DSP2 y est pour beaucoup. Elle introduit en l’occurrence une prise en compte des services dits « d’initiation de paiement ».
En première ligne, les agrégateurs tels que Bankin’, qui analysent les finances de leurs utilisateurs en se branchant à leur place sur leurs comptes en ligne.
Les voilà soumis aux mêmes normes de réglementation et de surveillance que tous les autres établissements de paiement. Quant aux banques, elles ne peuvent plus refuser de leur ouvrir leur SI pour l’accès aux données de transactions, quand bien même elles brandissent l’argument de la sécurité et les risques inhérents de fraude.
* L’API SaaS est pour le moment assortie d’un environnement de test et d’une console d’administration des comptes et des applications. Il est prévu d’ajouter, dans un second temps, la possibilité, pour les partenaires passés en production, d’accéder aux éléments constitutifs de leur facturation. Bankin’ revendique 20 000 entreprises clientes, pour 1,5 million d’utilisateurs de son app mobile.
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