Après plusieurs mois d’atermoiement en raison d’un prolongement de la période de tests et de corrections de bugs, Orange Bank démarre ses activités en France.
Le démarrage officiel a lieu aujourd’hui (2 novembre), que l’on soit client de l’opérateur ou non.
Le site Internet est ouvert pour les inscriptions et les apps sont disponibles sur Google Play (pour les terminaux Android) et l’App Store (pour les terminaux iOS).
Les boutiques Orange vont suivre ce mouvement en se transformant en agence bancaire, à l’instar de la transformation des bureaux de Poste qui accueillent désormais les clients de la Banque postale.
La nouvelle enseigne de banque digitale sera aussi dotée d’un réseau de distributeurs.
Ce qui implique la formation de conseillers habilités pour les opérations de banques et les services de paiement (900 sont dans la boucle) qui seront disponibles dans 144 boutiques Orange dans la phase initiale.
Mais, dans la vision du projet Orange, c’est le canal mobile qui prime, en considérant qu’actuellement, « 85 % des interactions avec la banque passent par le smartphone ».
L’offre d’Orange Bank se compose d’un compte bancaire avec délivrance d’une carte bancaire Visa et un livret d’épargne.
Attention, lors de l’inscription, il est nécessaire de déposer un minimum de 50 euros pour valider l’ouverture du compte.
Fort de sa propre expérience avec ses services financiers (Orange Cash pour le paiement mobile, Orange Money pour le transfert d’argent), le groupe télécoms affiche son intention de se distinguer de la concurrence en proposant des services « innovants » comme l’envoi d’argent par SMS.
« Prochainement, la souscription à des services de crédit [consommation puis immobilier, ndlr] sera également possible », selon le groupe télécoms.
En matière de gestion de relation client, elle sera disponible en mode multi-canal. Signe particulier : Orange Bank compte s’appuyer sur la technologie cognitive Watson d’IBM pour proposer à ses clients les services d’un « conseiller virtuel ».
Pour monter sa banque digitale, Orange s’appuie sur Groupama, qui disposait déjà d’une expérience de banque et qui dispose d’une précieuse licence bancaire.
Dans la nouvelle configuration sous la direction d’André Coisne, Orange Bank est une filiale du groupe télécoms détenue à hauteur de 65%.
Le reliquat reste dans les mains de Groupama et sera également un partenaire de distribution de l’offre à travers son réseau de distribution de 3700 agences (y compris sous la marque Gan) qui gèrent 7 millions de clients.
Après la France, le modèle de la nouvelle banque digitale devrait être exporté en Belgique et en Espagne.
Rappelons l’objectif fixé par Orange pour ce projet audacieux de diversification : 2 millions de clients en 10 ans.
Alors que le groupe télécoms revendique en France une base de 18,6 millions de clients dans la mobilité et de 11,1 millions d’accès fixes (ADSL et fibre) à la fin du troisième trimestre 2017.
Avec la publication des derniers résultats financiers, on apprend qu’un montant de 37 millions d’euros a été investi dans Orange Bank depuis le début de l’année.
(Crédit photo : Mat Beaudet)
Orange Bank : mauvais timing ? |
Dans une lettre adressée fin octobre à Stéphane Richard (P-DG d’Orange), la section syndicale CFE-CGC du groupe télécoms évoque quelques raisons liées aux retards successifs dans le lancement d’Orange Bank qui était attendu dans le premier semestre 2017 : « acquisition et obtention des autorisations règlementaires », « problèmes de système d’information » (parcours digital, intégration dans l’existant du réseau de distribution). Ce lancement, qui survient le 2 novembre, n’est pas vraiment adapté, considère-t-elle en raison de la préparation de la montée en charge du travail lié aux fêtes de fin d’année et à l’arrivée de l’iPhone X en France (Orange est le partenaire historique du smartphone d’Apple). La section syndicale CFE-CGC évoque un « réseau de distribution dans une situation tendue » et une direction RH du groupe qui « se refuse à appliquer la Loi et à ouvrir des négociations sur les franchisées ». Elle souhaite également que les 500 embauches supplémentaires en 2018 (niveau sur lequel la direction du groupe s’est engagée) soient anticipées pour faire face « au surcroit de charge non prévue ». |
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