Banque d’images : Fotolia affronte les poids lourds Corbis ou Getty
Avec sa nouvelle version et son interface ouvert de programmation, Fotolia,
créé par les fondateurs d’Amen à New York, se montre ambitieux.
Créé à New York en novembre 2004 par les deux fondateurs de l’hébergeur français Amen (Oleg Tscheltzoff et Patrick Chassany) et désormais présidé par Thibaud Elziere, Fotolia veut se faire un nom dans le business de la banque d’images. Le service est décliné sur huit marchés (France, Etats-Unis, Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Portugal et Brésil).
Fort d’un catalogue de plus de 2 millions d’images, Fotolia permet aux photographes et aux graphistes de vendre leurs images libres de droits directement à des clients via une plate-forme Internet. La recherche interne s’effectue par mots-clés et les résultats peuvent être triés sur certain critères tels que la date de mise en ligne, l’orientation de l’image, le type de licence accordée, etc.
Selon la taille et la qualité du cliché souhaité, son prix varie entre 0,83 euro et 41,50 euros. Fotolia utilise aussi un système d’unité de paiement maison (les oecrédits?) afin d’uniformiser les transferts. Il est donc nécessaire d’acheter des crédits avant de procéder à l’achat d’une image.
Le service propose jusqu’à sept formats différents et un système de » prix-crédits » qui rend le calcul du prix par cliché difficile à appréhender aux premiers abords : « Small » (résolution de 0,5 megapixels), « Medium » (2 mégapixels), « Large » (4), « XL » (8), « XXL » (16). A cela s’ajoute le mode « Etendu » qui propose d’acheter l’image au format original.
De nouveaux formats graphiques sont aussi pris en charge et notamment l’image vectorielle de type SVG. L’image de type vectoriel offre une résolution flexile, elle est vendue pour 5 crédits (soit 4,15 euros).
« Trafic phénoménal »
Fotolia vient de dévoiler la deuxième version de sa plate-forme. Oleg Tscheltzoff, Président fondateur de Fotolia, assure que le service est beaucoup plus performant, tout en garantissant une plus grande stabilité et en proposant un moteur de recherche perfectionné. oeil y a un trafic phénoménal sur le site, on analyse 20 000 images par jour?, se réjouit le co-fondateur de la société, contacté par Vnunet.fr.
Les photographes perçoivent une commission sur leurs images vendues. Cette commission se base sur le nombre de clichés mis en vente sur Fotolia par le photographe et le degré d’exclusivité de la vente. La commission varie entre 33% et 88% du prix de vente. Afin de garantir la qualité du service, toutes les photos mises en ligne seraient analysées par une équipe d’une vingtaine de personnes qui prennent soin de vérifier le respect des droits d’auteurs.
Par ailleurs Fotolia serait la première compagnie du genre à avoir ouverte son interface de programmation et ce, afin de partager sa banque d’images avec différent types de partenaires. Il s’agit là de mettre en place un nouveau modèle économique. Quelques services comme Snaparazzi.eu, Inversible.info ou TemplateMonster.com ont déjà fait usage de cette technologie.
« Nous offrons le côté valeur-ajoutée à leurs clients, on peut imaginer qu’un site qui vend des t-shirts personnalisés comme SpreadShirt pourra intégrer notre base de donnée », explique Oleg Tscheltzoff.
« Mieux que Corbis et GettyImages »
A l’ère de la photo numérique, Fotolia n’est bien sûr pas la seule plate-forme à vendre des images de qualité. Ole Tscheltzoff reste néanmoins confiant: ?Nous vendons plus d’image que Corbis et GettyImages n’en vendent par jour?. Et d’ajouter : ?Nous proposons des produits de même qualité mais 100 fois moins chers?.
Le second type de concurrence concerne les éditeurs non-professionnels qui, bien souvent, illustrent leurs articles de manière illégale en trouvant leurs images via des moteurs de recherche. Il s’agit là « d’éduquer le marché « . Dans cette optique, Fotolia envisage quelques partenariats avec des hébergeurs Internet tel que 1&1 en Allemagne afin de sensibiliser les Web designers à utiliser un contenu légal pour la charte graphique de leurs sites.