Quand Barack Obama tweete, c’est toute la planète qui se met au diapason d’une expérience inédite.
Victime d’une cyber-attaque encore non revendiquée, le compte Twitter de la Fox avait ce week-end donné pour mort le président des Etats-Unis.
Clin d’œil du destin ou revanche personnelle, l’intéressé n’a pas tardé à y apporter un cinglant démenti, non sans une pointe d’humour.
Une heure durant, Barack Obama a épluché via le service de micro-blogging les questions de milliers d’internautes qui s’intéressaient aussi bien aux impôts qu’à l’enseignement ou à la sécurité. Le mot-clé à ajouter impérativement à chaque demande était « AskObama ».
La vidéo de cette conférence d’un nouveau genre a été retransmise dans son intégralité sur le site de Twitter. Au total, le chef d’Etat américain aura répondu à dix-huit des 169 395 questions posées sous la forme de tweets.
Selon la Maison Blanche, c’est Jack Dorsey, co-fondateur de Twitter, qui a lui-même trié sur le volet ce flot de messages.
Si l’on se fie aux statistiques, le sujet qui préoccupe le plus les citoyens américains reste l’emploi : 18 957 sollicitations à ce sujet, contre 15 000 tout rond pour le budget.
Mais de nombreux autres thèmes auront été évoqués au cours de cet événement, première mondiale. Interrogé à propos de la lutte contre le terrorisme, Barack Obama a même glissé quelques mots au sujet de la conquête spatiale.
Point noir de son mandat, le taux de chômage frôle tutoie désormais les 10%. Les républicains n’ont évidemment pas manqué de railler la politique, notamment budgétaire, du président américain.
En fonction depuis deux ans et demi, l’ancien sénateur de l’Illinois avait essuyé de vives critiques lors de la mise en place de son plan de réduction des déficits. A l’unanimité, les députés de l’opposition avaient manifesté leur mécontentement.
Accusé d’accentuer la pression fiscale sur les foyers les plus aisés, Barack Obama s’en est défendu en adressant un tacle à John Boehner, président de la Chambre des représentants.
Ce dernier, auteur d’un tweet accrocheur, a tenté de prendre son adversaire démocrate à son propre jeu en l’interpellant de la sorte : « Allez-vous renoncer à réclamer des hausses d’impôts ou dire aux Américains comment des hausses d’impôts vont créer des emplois ? »
Pris au dépourvu, Barack Obama a simplement affirmé qu’il fallait « laisser le temps au temps », que « le président de la Chambre comprendra », à terme.
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