Barbara Dalibard (SNCF) : « Le Wi-Fi dans le TGV est un plus par rapport à l’avion »
La directrice de la branche SNCF Voyages fournit des détails sur les technos et le positionnement marketing du nouveau service Internet sans fil dans le TGV (TGV Box). Interview.
ITespresso.fr : Dans la batailles des modes de transport en commun, considérez-vous que l’accès Wi-Fi dans le train est un moyen de vous différencier par rapport à l’avion et aux compagnies aériennes ?
Barbara Dalibard : C’est certainement un plus. Nos clients apprécient ce genre d’initiatives : aucune rupture de connexions Wi-Fi tout le long du trajet, pas de passage de sécurité contraignant…Nous nous concentrons finalement sur ce que le client a envie de faire.
ITespresso.fr : Rien que sur cette rame sur le ligne EST du TGV, l’investissement global est d’environ 20 millions d’euros (350 000 euros par rame, sachant qu’il y a 52 rames). Si vous étendez le service Wi-Fi dans d’autres zones géographiques, il faut prévoir un montant similaire ?
Barbara Dalibard : En fait, il faut multiplier le coût d’investissement par deux au démarrage. La mise initiale est de 40 millions d’euros si l’on prend en compte les efforts fournis en R&D. Ensuite, les coûts incrémentaux se situeront effectivement à 350 000 euros par rame.
ITespresso.fr : Où en êtes-vous sur la question de la dématérialisation des billets ?
Barbara Dalibard : On observe une forte adhésion de l’e-billet quand il est mis à disposition pour les trajets. Le taux d’adoption est de l’ordre de 30%. Nous sommes passés de 25 à 350 parcours qui proposent l’option « e-billet ». En ce qui concerne la dématérialisation, Nous sommes passé un cran au-dessus avec l’application IDTGV puisque nous proposons le billet sur le smartphone. Nous réfléchissons à l’arrivée du « sans contact » (near field communication ou NFC) au niveau de nos labos et du marketing.
ITespresso.fr : Vous êtes arrivée dans le groupe SNCF en février dernier. Comment se passe votre prise de fonction ?
Barbara Dalibard : J’ai beaucoup d’humilité vis-à-vis du monde ferroviaire. J’ai beaucoup de choses à apprendre. C’est un métier passionnant. C’est un domaine complexe qui s’ouvre à la concurrence. Et les conditions de mises en oeuvre ne sont pas totalement définies. Là aussi, c’est un vrai challenge.