Le secteur des logiciels en France a permis de lever près de 325 millions d’euros en deux ans et demi.
C’est ce que révèle le groupe KPMG, société de conseil et d’expertise comptable, qui publie les résultats de la première édition du Baromètre des levées de fonds software mené avec l’aide de l’Association française des éditeurs de logiciels et solutions Internet (Afdel).
Cette somme particulièrement élavée aurait donc été amassée en 110 levées de fonds menées entre le premier janvier 2011 et le 30 juin 2013. Soit une valeur moyenne par opération de 3 millions d’euros.
D’après Silicon.fr, aucune d’entre elles n’aurait eu un résultat inférieur à 500 000 euros. 41% des levées de fonds ne dépassent pas 1,5 million d’euros, 47% sont comprises entre 1,5 et 5 millions d’euros, et 12% sont supérieures à 5 millions d’euros, précisent KPMG et l’Afdel.
Selon ces deux protagonistes, les levées de fonds françaises se caractérisent par de petites opérations régulières et des initiatives ponctuelles plus massives. Ainsi, dans le logiciel, 13 opérations sur 110 ont représenté plus de 40% du montant total levé sur deux ans et demi.
L’une de ces grandes opérations a été menée par le spécialiste de la publicité reciblée en ligne, et coté sur le Nasdaq depuis le 30 octobre, Criteo.
La société a ainsi levé 30 millions d’euros au troisième trimestre 2012. Soit plus de 9% du total levé par les éditeurs français entre janvier 2011 et juin 2013.
Sur la période concernée, figurent aussi dans le top 10 des levées de fonds ‘logiciel’ : Neolane, dans la gestion de campagnes marketing (21 millions d’euros levés (la société a été rachetée en juin par Adobe) ; Bonitasoft dans le BPM Open Source (18 M€) ; Tinubu Square dans la gestion du risque crédit (11 M€) ; Enablon dans le pilotage du développement durable (10 M€) ; Median Technologies dans l’imagerie médicale (10 M€) et TalentSoft dans la RH en mode SaaS (9 M€, puis 15 millions supplémentaires en septembre).
Enfin, Compario dans l’e-commerce, Eptica dans l’eCRM et Actility dans le M2M et les réseaux intelligent, ont chacun levé 7 millions d’euros.
Les éditeurs, dans leur grande majorité (76%), utilisent en priorité les fonds obtenus pour se développer à l’international (39%) et soutenir le développement commercial de leurs produits (37%).
Le financement des activités de R&D arrive ensuite (15%).
« Plus de 50% des éditeurs français ont un chiffre d’affaires inférieur à 1 million d’euros. Seuls des financements importants et adaptés leur permettront de valoriser leurs technologies afin d’atteindre la taille critique des entreprises de taille intermédiaire », explique Olivier Njamfa, dirigeant fondateur d’Eptica et président de la commission investisseurs de l’Afdel.
Avant d’ajouter : « les 325 millions d’euros levés de janvier 2011 à juin 2013 traduisent d’abord une vitalité du secteur et nous prédisons prochainement une forte augmentation des montants levées. Toutefois nous notons un attentisme sur la période des 6 derniers mois lié probablement à un sentiment d’insécurité fiscale ».
KPMG constate une baisse significative, en volume et en valeur, des levées de fonds depuis le début 2013. Ainsi, entre le premier semestre 2012 et la même période en 2013, le nombre de levées de fonds a reculé de 45% et les montants investis ont chuté de 53%.
On est passé de 22 opérations d’un montant total de 79 millions d’euros à 12 opérations de 37 millions d’euros au total.
La baisse s’explique à la fois par une conjoncture défavorable et « un plus grand attentisme des investisseurs face à un manque de visibilité en particulier sur le plan fiscal », selon les termes de Guillaume Cauchoix, directeur adjoint chez KPMG Corporate Finance.
L’industrie française du logiciel reste cependant attractive aux yeux des investisseurs, qui sont dans leur majorité des investisseurs privés (95% des opérations pour 93% des fonds levés).
Les investisseurs publics directs interviennent rarement seuls, mais participent, aux côtés d’acteurs privés, à des opérations significatives (les opérations combinant fonds privés et publics représentent 12% du total et 20% des fonds levés).
Enfin, seules trois introductions en Bourse ont été réalisées sur la période (LoginPeople a levé par ce biais 2,5 M€, Intrasense 4,2 M€ et Median Technologies 10 M€).
Qu’en est-il de l’origine des investisseurs ? Les investisseurs français ont participé à 91% des levées inférieures à 10 millions d’euros. Les opérations supérieures à ce montant intéressent davantage les investisseurs étrangers.
Ainsi 34% des opérations de plus de 10 millions d’euros sont le fait d’une combinaison d’acteurs nationaux et internationaux, 33% d’investisseurs français et 33% d’étrangers, des fonds d’origine américaine, anglaise et japonaise.
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