Le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (Minefi) vient d’attribuer un marché historique pour le monde de l’open source. Capgemini, Linagora et Bull ont remporté le projet de support, de maintenance et de réalisation de solutions libres (plus d’une centaine) pour le compte de Bercy.
Le montant de ce marché se situe dans une fourchette située entre 15 et 40 millions d’euros sur trois ans. Car le contrat est composée d’une tranche ferme de prestations à assurer et d’une tranche de bons de commande en fonction des demandes des divisions du Minefi.
La répartition des rôles est claire : Capgemini et Linagora se sont associés dans le cadre d’un contrat de co-traitance conjointe, sous mandatement de Capgemini, et avec le soutien de Bull.
Un rôle actif
Linagora apporte en particulier sa méthodologie de tierce maintenance appliquée aux logiciels libres (TM2L). Par le biais de cette méthode de travail, l’éditeur open source prend des engagements pour assurer la correction des anomalies et l’adaptation des solutions qu’il propose à ses clients.
Le prestataire open source a le vent en poupe actuellement. Mi-janvier, il avait annoncé une levée de fonds de 1,8 million d’euros auprès de deux fonds d’investissement (Cita Gestion et Chevrillon et Associés) et prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros en 2006.
Bercy précurseur sur une réflexion en profondeur sur l’open source
Avec l’attribution de ce marché important, le Minefi prouve une nouvelle fois son intérêt vis-à-vis des solutions open source pour développer ses plates-formes et ses systèmes d’information. Dans le cadre du programme Copernic visant à moderniser le système d’information fiscal à travers un chantier pluriannuel, 2000 serveurs ont été déployés sous Linux (voir édition du 11 avril 2005).
Mais le réflexe open source est loin d’être partagé au sein des administrations centrales françaises. Selon une récente étude d’IDC, les ministères et organismes publics centraux favorisent toujours des solutions propriétaires d’éditeurs jugées moins risquées qu’un recours aux outils alternatifs (voir édition du 11 janvier 2006).
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