Créée en 2000, Entrepreneur Venture vise le financement des PME au sens large à travers des leviers comme des Fonds Communs de Placement à Risques (FCPR) institutionnels, des fonds d’investissement de proximité (FIP) pour les particuliers ou des mandats de gestion personnalisés.
Installée à Paris mais disposant d’un relais en Asie, cette société de capital-investissement affiche sur son site Internet une quarantaine de participations dans des PME ou des start-up comme Visiware (casual gaming), Wanimo.com (portail animalier), Traveldoo (solutions e-procurement), MaxiCoffee.com (café sur Internet), ToutAbo.com (abonnement magazines) ou Maximiles (fidélisation sur Internet).
Interview de Bertrand Folliet, co-fondateur d’Entrepreneur Venture.
ITespresso : Quel est votre degré d’implication dans la sphère des start-up dédiées aux nouvelles technologies ?
Bertrand Folliet : Nous n’avons investi que dans peu de start-up dans le domaine des NTIC. Elles représentent environ 10% de notre portefeuille à l’heure actuelle.
ITespresso.fr : Pourquoi les jeunes pousses de ce type ne sont-elles pas plus présentes au sein d’Entrepreneur Venture ?
Bertrand Folliet : Il existe certains secteurs où nous avons du mal à atteindre, en France, un certain niveau de chiffre d’affaires, qui restent assez complexes et demandent beaucoup plus d’argent que ce qu’on ne pense.
Citons le logiciel, le commerce électronique de type « mass market », où il y a besoin d’atteindre une cible large. Cela reste des domaines où il y a toujours besoin de plus d’argent.
ITespresso.fr : Quelle est la moyenne des vos investissements dans les start-up que vous sélectionnez ?
Bertrand Folliet : Notre ticket moyen va de 500 000 à 1 million d’euros, mais depuis 2009, nous en délivrons beaucoup moins.
ITespresso.fr : Quelles sont vos vos plus belles réussites et vos échecs en la matière ?
Bertrand Folliet : Dans le e-commerce, il y a le portail animalier Wanimo, sorti de notre portefeuille au début de l’année et racheté par un industriel du secteur des produits vétérinaires.
Je peux aussi citer le site de bons plans voyages Travelzoo, d’où nous sommes sortis fin 2011, après un investissement qui a duré plus de neuf ans.
Pour réussir à faire une belle sortie, un fonds doit compter sur un investissement de 6 à 10 ans, plutôt que sur une durée plus courte, de 4 à 6 ans. La start-up prend du temps, le chemin est sinueux, surmonter des problèmes demande une certaine maturation.
Les fonds à durée plus courte, de type « IR » (Impôts sur le Revenu, NDLR) ou « ISF » (Impôt sur la Fortune), ne sont pas forcément dédiés à l’investissement dans une start-up.
Il faut du temps pour que ce type de société puisse prendre son envol.
Du côté des échecs, le logiciel reste un secteur difficile en termes de retour sur investissement, où le besoin de moyens est important pour financer l’internationalisation, qui reste essentielle.
ITespresso.fr : Quels sont les profils de start-up dans le secteur des NTIC que vous recherchez ?
Bertrand Folliet : Nous privilégions le e-commerce, la verticalité, des niches de marché avant tout, des secteurs très précis.
Dans ce domaine, nous avons déjà dans notre portefeuille des sociétés intéressantes qui ne sont plus vraiment des start-up car elles ont monté en puissance, comme MaxiCoffee ou Toutabo.
(Lire la fin de l’interview page 2)
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