Bic Tab : l’e-learning par les tablettes

Mettre les tablettes tactiles au service de l’éducation et en banaliser l’utilisation auprès des écoliers du primaire, tel est l’objectif de Bic.

Des ambitions concrétisées avec la Bic Tab, un produit entièrement élaboré en France, de sa conception à sa fabrication, fruit d’une collaboration de deux ans et demi avec Intel.

Rempart tangible d’un marché de l’e-learning voué à croître à court terme et tout particulièrement sur l’exercice 2013, le produit est destiné à se substituer progressivement aux ardoises effaçables qu’ont utilisées des générations d’élèves.

Dans cet esprit de transition, le terminal s’accompagne d’un stylet de plastique, apparenté aux sempiternels marqueurs, mais doté d’un processeur Intel qui le prête à l’enseignement interactif, notamment pour l’apprentissage de l’écriture.

Mais des modules préchargés, délivrés avec le concours d’éditeurs dont l’identité reste pour l’heure à la seule discrétion de Bic, laissent entrevoir des usages dans d’autres matières telles les mathématiques.

En outre, l’interaction est renforcée vis-à-vis du professeur, qui peut créer ses propres exercices et les adresser directement à toute une flotte de tablettes ou à un groupe restreint.

Le concept impose non seulement une dématérialisation des manuels scolaires, mais cette vérité s’applique également aux travaux des écoliers, transférables sur clé USB.

Le système d’exploitation qui équipe cette tablette de 10,1 pouces au châssis renforcé est basé sur le noyau Linux. Un navigateur Internet est implémenté en standard, avec un logiciel de filtrage des accès.

Le produit lui-même s’inscrit dans une solution globale d’apprentissage numérique, dénommée Bic Education, du nom de la filiale qui a pris le projet sous son aile, avec un effectif d’une quinzaine de collaborateurs.

Outre les tablettes tactiles, l’offre inclut, selon Les Echos, des PC portables, des supports de cours, une armoire de rangement et de rechargement, ainsi qu’un micro-serveur destiné à centraliser les travaux des élèves.

A l’image de Bic, les fabricants high-tech semblent unanimement considérer l’e-learning comme un marché porteur.

A cet égard, les milieux scolaire et universitaire sont voués à constituer des piliers dans la réorientation BtoB qu’adoptent de nombreux constructeurs et éditeurs.

Témoin le catalogue 2012 d’Acer, en première ligne duquel figure, calé en entrée de gamme des notebooks, le modèle B1, expressément dédié aux écoliers et aux étudiants.

Dans ce même esprit, ViewSonic, qui ambitionne d’accaparer, fin 2013, 3% du marché mondial sur le segment des solutions d’affichage, va stimuler l’adoption, dans les salles de classe, de ses vidéoprojecteurs et de ses PC Android tout-en-un à écran tactile.

Samsung s’est également engagé sur cette voie, tout particulièrement en France, où le groupe high-tech sud-coréen a fait du marché de l’éducation l’une de ses priorités.

Ainsi, un projet pilote se tient actuellement dans plusieurs établissements du Val-d’Oise, avec la bienveillance du Conseil Général, qui aide au déploiement de tablettes tactiles Galaxy Tab.

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