Bientôt des virus sur Palm ?
S’il n’existe pas encore de virus s’attaquant directement aux Palm, Psion et autres téléphones portables, Symantec commence déjà à envisager ces possibilités. C’est pourquoi le spécialiste des anti-virus PC présente actuellement des démonstrations technologiques d’anti-virus sur un Palm.
Jusqu’à présent, aucun virus n’a jamais été identifié sur un ordinateur de poche ou un téléphone portable. Le risque existant néanmoins, Symantec, éditeur du célèbre Norton Anti-Virus, travaille en ce moment sur un ensemble de technologies anti-virales à l’attention des systèmes embarqués. Première étape de ces recherches, la protection des PC de poche Palm et de leur système d’exploitation Palm OS. Symantec fait actuellement aux Etats Unis des démonstrations technologiques d’un anti-virus pour Palm, quand bien même aucun danger réel n’a jamais été répertorié.
Le but de la manoeuvre pour l’éditeur est de préparer l’avenir. Eric Beaurepaire, de Symantec France, nous a expliqué la stratégie de sa société : « Nous faisons de la prévention. Si pour l’instant, aucun virus ne s’est jamais déclaré sur des systèmes comme le Palm, cela ne veut pas dire que la situation durera éternellement. Plus une plate forme est répandue, plus elle attire les créateurs de virus. Or tous les systèmes embarqués sont destinés à être communément répandus. Nous pensons donc que ces systèmes embarqués seront les prochaines victimes des attaques virales. Il existe d’ailleurs déjà un risque important avec le Wap. C’est pour cela que nous préférons travailler en amont, en présentant aujourd’hui des technologies pour les Palm et en continuant à travailler sur les autres plate formes mobiles ».
En effet, avec la convergence des systèmes et des appareils, le nombre d’utilisateurs et donc de développeurs (professionnels ou amateurs) sur ces systèmes embarqués va grandir considérablement. Ce qui signifie plus de personnes susceptibles de créer et de recevoir des virus. De plus, par définition, tous ces appareils seront en permanence connectés à d’autres appareils ou à des serveurs centraux. D’où un risque plus important de propagation virale. Dernier paramètre à prendre en compte, plus ces appareils se perfectionnent, plus leurs fonctions et mode de fonctionnement se rapproche de ceux des PC, avec à terme, on l’espère, une convergence autour d’un système d’exploitation commun. Voilà pourquoi Symantec travaille actuellement à protéger des appareils qui pour l’instant ne sont pas victimes d’attaques.
Pour le moment, les appareils mobiles, téléphones ou PC de poche, ne sont pas à proprement parler victimes de virus. Le problème récemment évoqué par Telefonica comme étant un virus pour téléphone mobile, n’était en réalité qu’une des nombreuses variantes du trop fameux I Love You. Celle-ce s’attaquait donc aux PC sous Windows équipés d’Outlook et piochait dans le carnet d’adresses les numéros de téléphones portables pour leur envoyer des messages incongrus. En revanche, plus que victimes, les PC de poche peuvent potentiellement devenir d’importants vecteurs de propagation. C’est ce que nous a expliqué le responsable Pocket PC de Compaq : « Plus la puissance des appareils de poche augmente, plus ils sont susceptibles d’être touché par les virus. Lorsqu’il devient possible de transférer, par exemple, un document Word avec macro dans un Pocket PC, le danger existe. Même si l’appareil lui-même n’est pas capable d’exécuter la macro, il peut la passer à un autre PC ». Windows CE aujourd’hui, Palm demain ? Mieux vaut prévenir que guérir, dit le proverbe.