Bilan 2014 : comment Bpifrance a soutenu l’innovation à hauteur d’un milliard d’euros
Bpifrance a largement soutenu l’innovation sous forme d’aides ou de prêts. Pour le numérique, il existe de multiples dispositifs pour accompagner les start-up.
Savez-vous pourquoi l’année 2014 était cruciale pour Bpifrance ?
C’était la première année complète de fonctionnement du groupe. Que de chemin parcouru depuis sa création qui remonte à juillet 2013.
Fruit du regroupement des équipes OSÉO – CDC Entreprises et FSI (soit 2145 collaborateurs à fin 2014), Bpifrance a un périmètre large pour soutenir l’économie française : accompagner les entreprises en croissance, renforcer la pérennité des entreprises tout juste créées ou transmises et aider les entreprises touchées par la crise.
2014 est une année symbolique pour une autre raison : le financement de l’innovation a dépassé pour la première fois la barre du milliard d’euros (1,1 milliard précisément). Il a été réparti en aides (878 millions d’euros, +38% en un an) et en prêts (214 millions d’euros, +90%, attribués à 827 entreprises).
Sur ce dernier volet, le Prêt d’Amorçage Investissement (PAI), d’un montant de 100 à 500 000 euros, permet d’accompagner les entreprises innovantes lors de leur première levée de fonds propres en amorçage (110 en ont bénéficié cette année).
A ne pas confondre avec le titre de programme d’investissement d’avenir (PIA) plus global : Bpifrance a distribué à ce titre 300 millions d’euros de prêts courant 2014 destinés à des entreprises « souhaitant renforcer leur compétitivité via la transition numérique ».
Ce PIA est décliné sous diverses formes dans le numérique : l’an passé, le Fonds Ambition Numérique (FAN) a déployé 18 millions d’euros de fonds propres dans 11 entreprises.
Ainsi, le groupe Meninvest (Menlook.com, site e-commerce pour la mode masculine) a obtenu deux millions d’euros.
On risque de s’y perdre au niveau des acronymes mais le Fonds National d’Amorçage (FNA) a souscrit dans plusieurs fonds couvrant le secteur numérique pour un montant total de 34 millions d’euros.
Innovation : des fonds pour soutenir la French Tech
Dans le dossier de synthèse du bilan 2014, Paul-François Fournier, Directeur éxécutif en charge de l’Innovation, met en avant des initiatives comme les Bourses French Tech (330 attributions de bourses en 2014), le Pass French Tech (« accompagner les entreprises en hypercroissance »), le PAI, la montée en puissance du Fonds Large Venture et le suivi du Concours Mondial d’Innovation (émanation d’une commission présidée par Anne Lauvergeon).
Bpifrance a pour mission également de soutenir l’exportation des produits et services français.
Pour mieux suivre la vague French Tech à la conquête du monde, une représentation a été érigée à San Francisco, au cœur de la Silicon Valley, et des partenariats locaux vont être établis auprès de fonds de capital-risque et d’institutions financières américains.
« Au 1er semestre, Bpifrance a participé à une majorité des levées de plus de 20 millions d’euros », souligne Paul-François Fournier.
Autre forme de soutien à l’innovation : le fonds French Tech Accélération permet des investissements en fonds propres dans les structures d’accélération.
On en reparlera en 2015 car c’était l’un des points-clés de l’interview vidéo de Nicolas Dufourcq, Président de Bpifrance, réalisée par ITespresso.fr lors de la session LeWeb Paris de décembre 2014 (voir ci-dessous).
Des liens avec l’industrie et les ETI
Bpifrance fait aussi la jonction avec les 34 plans de la Nouvelle France Industrielle en couvrant des thématiques comme la robotique (300 millions de prêts bonifiés).
Pour l’année 2015, un autre dispositif intéressant s’attaque à la manière de transformer des PME innovantes en ETI (entreprises de taille intermédiaire).
Début mars, Bpifrance a mis en place le programme « Accélérateur PME » (services de financement, formation et consulting).
68 PME vont en bénéficier cette année, dont des sociétés IT comme Ecritel (spécialiste de l’hébergement de sites e-commerce).