« C’est l’ubérisation. Si effectivement quelqu’un ne vient pas, j’appuie sur un bouton et je signale à tous les membres que j’ai une table de libre. »
Ainsi le chef étoilé Akrame Benallal résumait-il, en mai dernier dans un entretien avec Le Parisien, la philosophie de BIM… sous l’angle des restaurateurs.
Du côté des consommateurs, l’application permet de découvrir et de réserver des restaurants de haut standing, pour l’heure essentiellement à Paris.
La start-up éponyme voit désormais plus loin : elle vise, d’ici à fin 2018, une expansion dans une dizaine de capitales, dont Londres, New York et Tokyo.
La voie s’est ouverte avec une levée de fonds tout juste officialisée, pour un montant de 2,5 millions d’euros.
Akrame Benallal, qui était du tour d’amorçage réalisé l’an dernier, remet au pot, tout le duo Pierre Kosciusko-Morizet – Pierre Krins (Priceminister). Sur la liste des investisseurs figurent aussi des entrepreneurs comme Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com), Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) et Jean-Baptiste Rudelle (Criteo).
L’aventure BIM avait démarré en 2014, sous l’impulsion d’Anne-Christelle Pérochon, diplômée de Sup de Co Reims et passée entre autres par AXA Private Equity.
Lancée au printemps 2016, l’application fédère aujourd’hui 90 000 utilisateurs, pour environ un millier de restaurants dans la boucle.
Certains ont été sélectionnés par l’équipe de BIM. D’autres, partenaires, peuvent, moyennant un abonnement à 39 euros par mois et une commission de 5 % sur chaque addition, accéder à un CRM qui leur permet notamment de lister, dans l’application, leurs tables annulées à la dernière minute.
Ces dernières sont « poussées », par notifications, aux utilisateurs, dont BIM propose de personnaliser le parcours en s’inscrivant via leur compte Facebook ou Instagram. Leurs préférences sont ainsi analysées pour mettre chaque jour en avant trois recommandations de restaurants, selon Les Échos.
Pour éviter le « no-show », en d’autres termes les utilisateurs qui ne se présenteraient pas, BIM facture des pénalités à hauteur d’environ 10 % du ticket moyen des restaurateurs*.
La SAS basée dans le centre de Paris avec un effectif d’une vingtaine de personnes a monté, en parallèle, une activité éditoriale qu’elle intègre progressivement dans son application. Elle commercialise par ailleurs – en direct – des cartes-cadeaux et dispose d’une communauté d’« experts locaux ».
Seuls les restaurants partenaires peuvent proposer une réservation directe lorsqu’une table se libère. Et tous n’acceptent pas le paiement dans l’application.
* Alors qu’aux États-Unis ou au Royaume-Uni, les restaurateurs peuvent prendre l’empreinte bancaire au moment de la réservation, la loi ne l’autorise pas en France.
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