La monnaie virtuelle Bitcoin suscite bien des fantasmes et conserve son lot de mystère. Générant des mouvements spéculatifs violents sur sa valeur.
Un bref rappel des fondements s’impose avant d’aller plus loin : Bitcoin est présenté comme un logiciel libre et publié sous la licence MIT.
Elle exploite une technologie P2P pour fonctionner sans autorité centrale.
« Par le biais de ses propriétés uniques, le Bitcoin rend possible des usages prometteurs qui ne pouvaient pas être couverts par les systèmes de paiement précédents », précise la version française du site officiel de la monnaie virtuelle.
Le doute subsiste sur la paternité du concept : Bitcoin serait « une amélioration significative d’un concept imaginé par Wei Dai, appelé b-money dans un document d’avril 19993 et du concept ‘bitgold’ décrit en 2005 par Nick Szabo ».
Un certain Satoshi Nakamoto déclare avoir travaillé sur son concept pendant deux ans entre 2007 à 2009 (contribution disponible via le site P2P Foundation).
Néanmoins, le business devient de plus en plus sérieux en septembre 2012 : une Bitcoin Foundation est érigée « afin de standardiser, protéger et promouvoir le Bitcoin ».
Quel est son mécanisme ? Toute transaction de « monnaie P2P » Bitcoin est réalisée via un porte-monnaie électronique dédié.
C’est important : les ordres de transaction sont chiffrés.
Les ordinateurs du réseau Bitcoin sont sollicités pour vérifier la bonne tenue des transactions et censés garantir leur intégrité.
Le site officiel ne cache pas la nature spéculative de la monnaie Bitcoin : « Sa valeur peut augmenter ou diminuer de façon imprévisible sur une courte période de temps en raison de sa jeune économie, sa nature inusitée et ses marchés parfois peu liquides. »
Les instigateurs prodiguent donc un conseil : « conserver vos économies avec Bitcoin n’est pas recommandé. Bitcoin doit être considéré comme un actif à haut risque et vous ne devriez jamais stocker d’argent avec le Bitcoin que vous n’avez pas les moyens de perdre. »
Mais cette monnaie P2P suscite un certain intérêt des internautes qui exprimeraient une certaine défiance vis-à-vis des « vraies » monnaies (en lien avec la crise de l’euro avec ses dernières péripéties à Chypre, de l’instabilité économique et monétaire au niveau mondial et de la méfiance vis-à-vis des banques centrales).
Un article récent des Echos parlait même d’un krach soudain et éphémère du bitcoin survenu le 10 avril, « cette monnaie rêvée pour les spéculateurs, car sans attache ni référence et valeur fondamentale ».
Elle aurait récemment franchi la barre des 2 milliards de capitalisation.
Le quotidien économique et financier admet également des limites à son mécanisme d’offre « autogérée par un automate selon des lois obscures et non publiques ».
Via LeMonde.fr, on apprend que, ce jour-là, Mt. Gox, présentée comme la principale plateforme de référence pour la conversion des bitcoins en dollars (son siège social se trouverait au Japon), a dû suspendre temporairement la cotation.
Le lendemain (11 avril), Mt. Gox a cherché à calmer les esprits. « Nous n’avons pas été victime d’une attaque de déni de service, mais c’est plutôt la rançon du succès », explique en substance un communiqué.
Si le service tourne au ralenti, c’est à cause de « l’afflux de nouveaux utilisateurs ».
Vraiment ? Dans un communiqué tout aussi récent, Fortinet (qui commercialise des appliances de sécurité réseau) considère que le botnet ZeroAccess générant des bitcoins a été la principale menace du premier trimestre 2013.
Ce réseau de PC zombies serait utilisé pour la fraude par clic et la création de bitcoins.
« La valeur de la monnaie électronique, décentralisée et basée sur l’open source, continue à exploser, ce qui signifie probablement que la somme d’argent qui est générée par ZeroAccess se chiffre en millions de dollars ou plus », précise FortiGuard qui ne nie pas parallèlement un essor de cette monnaie en termes de popularité et de valeur.
Mais, entre mars et avril, l’éditeur de solutions de sécurité IT considère que Mt. Gox « a lutté contre une attaque continue par déni de services distribués (DDoS) visant à déstabiliser la devise et/ou à en profiter ».
De quoi faire planer des doutes sur la fiabilité d’une telle devise virtuelle…
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