Crédit image : Bitcoin Foundation
MtGox, l’une des plateformes d’échanges de bitcoins, pointe du doigt un bug dans la gestion de la « monnaie virtuelle P2P » qui permettrait à des personnes mal intentionnées de manipuler les transactions en passant par ses services. En conséquence, les opérations en bitcoin sont suspendues, le temps d’y remédier.
C’est la tuile sur MtGox. La plateforme déclare ainsi avoir découvert « une activité inhabituelle dans ses portefeuilles de bitcoins » en raison « d’un bug dans le logiciel de bitcoin qui permet à quelqu’un d’utiliser le réseau pour modifier les données de transaction, et faire croire qu’une transaction n’a pas eu lieu alors qu’en fait, c’est le cas. » Ce serait une manière de faire transiter des bitcoins de manière artificielle.
MtGox déclare s’être rapproché de l’écosystème des développeurs bitcoin pour qu’une solution soit trouvée. En attendant, la plateforme n’autorisera plus aucune transaction dans cette monnaie virtuelle.
Conséquence de cette situation confuse : le cours du bitcoin a plongé de 25% dans la journée de dimanche (9 février). Ce matin (11 février), sa valeur est tombé à 600 dollars l’unité. Un yoyo qui démontre une nouvelle fois la volatilité de cette monnaie virtuelle et qui sert de principal argument pour nombre de ses détracteurs.
De son côté, Gavin Andresen, Directeur technique de la Bitcoin Foundation, a réagi par la publication d’un billet blog. Il rappelle ainsi que le bug pointé du doigt par MtGox est connu depuis 2011 sous le nom de « transaction malleability » (« malléabilité des transactions », concept difficile à cerner).
« Les problèmes que rencontre MtGox sont dus à l’association malheureuse de leur logiciel personnalisé de portefeuilles virtuels, leurs procédures de support client, et leur impréparation face à la malléabilité des transactions », argue-t-il. Tout cela n’est guère rassurant dans la nécessaire confiance que doit susciter l’écosystème bitcoin.
Néanmoins, ses plus ardents défenseurs assurent que le concept bitcoin est fiable mais que les intermédiaires doivent blinder leurs dispositifs de sécurité.
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