Bitcoin : des pirates fouillent les comptes Web du gérant de MtGox
Des pirates veulent savoir comment la plateforme bitcoin MtGox a pu couler. Ils ont récupéré et et exposé des éléments de manière détournée.
Des pirates ont pris possession de comptes de services Web de Mark Karpeles, le gérant français de la plateforme d’échanges de bitcoins MtGox qui a fermé ses portes en raison d’un présumé bug de sécurité IT et d’une cyber-attaque. Une situation de crise qui a abouti à placer la société d’exploitation (Tibanne) sous la protection de la loi sur les faillites au Japon.
Quelles sont les motivations des pirates qui ont dérobé les accès de Mark Karpeles sur son blog personnel et sur son compte Reddit? Les auteurs chercheraient à mieux comprendre les turpitudes associées à l’activité de MtGox. Ils ont partagé les documents trouvés de transaction sur un fichier de 716 Mo.
Avec un mot d’ordre qui marque une certaine frustration : « Il est temps que MtGox subisse le courroux de la communauté Bitcoin plutôt que la communauté bitcoin soit Goxed [intoxiqué, pourrait-on interprêter, ndlr] », selon les éléments fournis par la BBC.
Bitcoin : vers un cadre juridique au Japon ?
Car il est toujours aussi compliqué de comprendre ce qui s’est réellement passé avec MtGox. Le quotidien japonais Yomiuri Shimbun évoque une attaque par déni de service distribué (DDoS en anglais) qui aurait démarré le 7 février. Date à laquelle la plateforme d’échange de bitcoins a stoppé les retraits en devises. L’assaut, qui auraît duré plusieurs jours, a abouti à l’évaporation de 850 000 bitcoins (750 000 bitcoins détenus par des clients et 100 000 bitcoins détenus par Tibanne.
Pour quel préjudice ? On évoque plusieurs centaines de millions d’euros et 127 000 utilisateurs lésés (dont un millier de Japonais).
Afin d’apaiser les esprits sur le flou qui entoure les activités bitcoin, le gouvernement japonais tente de définir un cadre juridique. Pas évident : le texte suggérerait que « les bitcoins ne sont pas une monnaie et n’ont pas de pouvoir libératoire, mais pourraient, selon les circonstances, être soumis à l’impôt et tomber sous le coup de la réglementation sur le blanchiment », selon Reuters.
Bitcoin : la semaine de folie |
La semaine dernière, la monnaie virtuelle bitcoin a été placée sous les feux de l’actualité à plusieurs titres. Au-delà de MtGox, la société Flexcoin, enregistrée au Canada, aurait été victime d’un piratage informatique et elle a ensuite été contrainte de cesser ses activités. Autre affaire troublante : le 5 mars, la police de Singapour a ouvert une enquête sur la mort d’Autumn Radtke, une citoyenne américaine qui dirigeait la plateforme d’échange bitcoins First Meta Exchange. Son corps a été retrouvé inanimé dans son appartement. En l’état actuel, la police privilégierait la thèse du suicide. Plus folklorique : on aurait retrouvé le concepteur du bitcoin en Californie. Mais là aussi, la paternité de la monnaie virtuelle par le dénommé Satoshi Nakamoto est loin d’être claire. |
Quiz : Connaissez-vous les monnaies virtuelles ?
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