Bitcoin : un trafic illégal stoppé par la gendarmerie
La gendarmerie fait état de 388 bitcoins saisis d’une valeur de 200 000 euros. 2 individus exploitant une plateforme d’échanges Internet sont mis en examen.
La section de recherches de gendarmerie de Toulouse (Midi-Pyrénées) a démantelé un trafic de bitcoins dans le sud de la France. Cette opération associée à l’exploitation de cette « monnaie virtuelle » serait une première en Europe.
La gendarmerie fait état de 388 bitcoins d’une valeur proche de 200 000 euros saisis la semaine dernière. « L’enquête de la SR #Toulouse a mis à jour 2750 transactions illicites pour un préjudice de plus d’1 million d’euros », précise le compte Twitter de la gendarmerie.
Deux individus, qui animaient la plateforme illicite d’échange de bitcoins, ont été mis en examen par une juge d’instruction de Foix et placées sous contrôle judiciaire. Le service Internet a été coupé alors qu’un projet de casino en ligne spécial « crypto-monnaies » était en voie de développement. Lors d’une perquisition, les gendarmes ont saisi près de 9000 euros en liquide, des cartes bancaires et du matériel informatique.
Selon l’AFP, l’animateur présumé du site d’origine tunisienne – déjà condamné pour escroquerie en bande organisée – est poursuivi pour « travail dissimulé, exercice illégal de la profession de banquier, blanchiment à titre habituel et offre illégale de jeux en ligne ».
La deuxième personne impliquée est un Français présenté comme un fournisseur de bitcoins. Elle se retrouve sous le coup d’une mise en examen pour « travail dissimulé et exercice illégal de la profession de banquier ». La compagne de l’animateur du site, également interpellée, a été remise en liberté après une garde à vue.
Régulièrement, l’Autorité des marchés financiers (AMF) met en garde contre les risques liés aux monnaies virtuelles comme le bitcoin, en raison de l’absence de « cadre juridique protecteur ».
Quiz : Connaissez-vous les monnaies virtuelles ?
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