Black Friday – Cyber Monday: les sites français collent au pic e-commerce US
Demain, c’est la grande fièvre de consommation qui commence aux Etats-Unis. Y compris sur Internet. Comment la France tente de dupliquer le modèle ?
Comment surfer sur les vagues Black Friday (28 novembre) et Cyber-Monday (1er décembre) en France ? Ce n’est pas évident pour l’écosystème local du commerce électronique.
Entre 2008 et 2009, Catherine Barba, alors P-DG de Malinea/CashStore (conseil e-marketing et service Internet de cash-back), avait tenté de lancer une impulsion Cyber Monday en France. Mais l’élan n’a pas été confirmé.
Contactée par ITespresso.fr, l’experte e-commerce explique que ce type d’opération coûtait cher à l’époque : « Faire un site éphémère, site mobile, récupérer 500 offres top gun, les mettre en ligne, faire la soirée… ». Le marché est plus mature : « Je le faisais à une époque où il fallait expliquer, fédérer, rassurer…Aujourd’hui, l’e-commerce est pratique courante. »
Aux Etats-Unis, c’est une semaine promotionnelle folle qui va démarrer et toutes les grandes enseignes (Walmart, Target, Amazon, Best Buy…) suivent le mouvement. Cette période d’avant-fête, dans le prolongement du Thanks Giving (27 novembre), est propice à la consommation.
Selon e-Marketer, le niveau de vente e-commerce atteindra 72,4 milliards de dollars sur cette période (+17% par rapport à l’an dernier). C’est l’un des principaux pivots du commerce électronique aux Etats-Unis : les achats réalisés autour du Cyber Monday représentent 24% de l’ensemble des transactions e-commerce réalisées sur l’année.
Selon une étude ma-reduc.com (site communautaire de codes promo et bons plans du groupe américain RetailMeNot), la France serait le 3ème pays européen le plus dépensier en cette période (144 millions d’euros de recettes sur la journée du Black Friday et 229 millions d’euros pour la journée spécial Cyber Monday). Derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne.
La grande distribution monte en puissance
En France, on recense des initiatives éparpillées. Amazon.fr introduit le concept de Black Friday Week.
Parallèlement, des représentants nationaux du (e-)commerce montent des initiatives ponctuelles comme la FNAC, qui organise un Black Friday sur la journée du 28 novembre entre son réseau de magasins et son site Internet.
Cette année, les groupes de grande distribution comme Casino ou Auchan s’y mettent également. Pour la dernière enseigne, des opérations de braderie et de déstockage – y compris sur produits de Noël et le multimédia – seront enclenchées, avec une campagne de communication à l’appui (tracts publicitaires et campagne radio) et relayées sur le site Web Auchan.fr.
Les places de marché e-commerce sont également davantage sollicitées. « Les marketplaces sont de plus en plus nombreuses à investir dans des campagnes marketing autour de ce phénomène international afin d’augmenter leur audience et leurs ventes d’ores et déjà élevées à cette période », commente Greg Zemor, Directeur associé de Neteven.
Il dirige une société Internet qui aide les sites marchands à monter leur business sur le front des places de marché e-commerce (Amazon, PriceMinister, eBay, Cdiscount…). « On constate une augmentation du volume de produits référencés sur les marketplaces comparativement à la même période l’année dernière. »
Plus globalement, la FEVAD (club des e-commerçants) considère juste que les ventes de Noël sur Internet (cuml des achats entre novembre et décembre) devraient progresser de 10% par rapport à l’an dernier pour atteindre 11,1 milliards d’euros (vs 10 milliards pour Noël 2013).
Mais, dans cette bataille de la folie de cyber-consommation, Alibaba sort du lot. Avec sa « Journée des célibataires » organisée en Chine le 11 novembre, le groupe Internet génère un volume d’affaires de 9,3 milliards de dollars en une seule journée. « C’est le plus grand évènement mondial du shopping sur Internet », affiche-t-il fièrement dans sa communication.
—
Quiz : Connaissez-vous les grands groupes du Web en France ?
—
Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : marekuliasz