Engagé dans une situation périlleuse illustrée par la publication de résultats trimestriels catastrophiques, BlackBerry exploite ses actifs immobiliers pour générer des liquidités.
Le spécialiste des technologies mobiles est parvenu à un accord pour revendre la majorité de son patrimoine au Canada. La transaction devrait être finalisée avant la fin du premier trimestre fiscal 2015 à conclure au mois de mai. Les sommes engagées ne seront dévoilées qu’une fois satisfaites toutes les conditions inhérentes à ce transfert de propriété qui concerne une surface globale d’environ 3 millions de mètres carrés, comprenant des terrains nus et certains bâtiments dont BlackBerry deviendra locataire.
Engagées officiellement au mois de janvier avec le concours du promoteur immobilier CBRE, ces négociations font suite à un premier deal signé à l’automne avec l’Université de Waterloo, cette ville de l’Ontario où se trouve le siège historique de la firme télécoms canadienne. L’établissement d’enseignement public a acquis cinq immeubles et du terrain pour l’équivalent d’environ 26 millions d’euros.
Dans cette zone devenue une pépinière de start-up, BlackBerry possédait, au terme de son exercice fiscal 2013, un ensemble de vingt-sept bâtiments valorisé à plus d’un milliard de dollars. La forte progression de la demande en logements et en espaces de travail ayant entraîné une hausse significative des prix de l’immobilier, il est venu, selon le CEO John Chen, l’heure de céder quelques morceaux choisis.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un plan de restructuration lancé voici bientôt deux ans sur l’annonce d’une première réduction de masse salariale, à hauteur de 5000 postes. Une coupe sombre a suivi à l’été 2013, touchant essentiellement les divisions commerciale et R&D. La refonte organisationnelle s’est poursuivie avec un remaniement du top management : le directeur marketing Frank Boulben, le directeur de l’exploitation Kristian Tear et le directeur financier Brian Bidulka ont tous trois quitté leurs fonctions.
Il fut, un temps, question de constituer une coentreprise, voire de revendre tout ou partie des activités. Faute d’un acquéreur solvable, BlackBerry a finalement décidé de redresser la barre en toute autonomie, s’appuyant sur une levée de fonds de 1,25 milliard de dollars sous la forme d’obligations convertibles – dont 250 millions injectés par Fairfax, déjà actionnaire à 10%. Autres ressources à court terme, un remboursement d’impôt de 700 millions de dollars et une facilité de crédit de 500 millions de dollars. Un accord de sous-traitance a également été noué avec le Taïwanais Foxconn.
Les marchés ont froidement accueilli ces démarches immobilières. En fermeture de séance ce vendredi à la Bourse de New York, le titre BlackBerry (BBRY) s’affichait à 9,14 dollars, soit son plus faible niveau depuis le 13 mars. Il cote aujourd’hui à 9,27 dollars après la mi-séance.
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