BlackBerry Messenger sur les traces de Skype

Dans une période charnière marquée par l’unification des moyens de communication et leur basculement vers les réseaux à (très) haut débit, BlackBerry révise sa stratégie en matière de messagerie instantanée et de voix sur IP.

Le fabricant télécoms canadien s’appuie sur un constat sans précédent : il s’est échangé, en 2012, plus de conversations par chat que par SMS.

Mais sa solution propriétaire BlackBerry Messenger (BBM), cantonnée à l’environnement BlackBerry OS, manque de visibilité face à des applications comme Skype, WhatsApp et Viber, qui montent en puissance grâce à leur disponibilité sur d’autres plates-formes.

En tête de liste, les systèmes d’exploitation Apple iOS et Google Android, qui peuplent, au baromètre de Strategy Analytics, 92% des quelque 700 millions de smartphones vendus en 2012.

Selon le P-DG Thorsten Heins, BBM compte 60 millions d’adeptes qui échangent en moyenne 10 milliards de messages par jour, mais « il est temps de l’ouvrir à un plus large public« .

Le service devrait s’exporter sur iOS (version 6.0 et ultérieures) et Android (à partir de la mouture 4.0 « Ice Cream Sandwich ») d’ici l’été.

Dans un premier temps, seule la discussion instantanée sera prise en charge.

Les communications voix, les appels vidéo et le partage d’écran suivront, au même titre que la fonctionnalité BBM Channels, qui permettra de suivre marques, entreprises et célébrités sur les réseaux sociaux.

Pour l’heure, le discours se porte sur Skype, dont l’intégration est effective sur les nouveaux BlackBerry Z10 et Q10.

Il s’agit d’une version publique, mais non finalisée. Les travaux se poursuivent en collaboration avec Microsoft pour adapter le logiciel aux codifications de l’interface graphique, au répertoire de contacts et au BlackBerry Hub.

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Crédit images : BlackBerry