Blink : un parfum de Snapchat chez Yahoo

Yahoo n’est pas resté indifférent à l’ascension fulgurante de Snapchat.

Le groupe Internet va faire ses premiers pas sur le segment de la messagerie instantanée « éphémère » en intégrant, dans son portefeuille de services, les technologies issues du rachat de Meh Labs. Fondée en 2011, cette société basée à Palo Alto (Californie) exploitait à l’origine un service de géolocalisation nommé Kismet. Elle a finalement réorienté sa stratégie sur une application mobile permettant d’envoyer des messages qui disparaissent automatiquement après un court laps de temps.

Disponible depuis début 2013 sur iOS, le service a connu un pic d’adoption en février dernier, après son lancement sur Android. Si plus de la moitié des quelque 100 000 téléchargements enregistrés proviennent des Etats-Unis, Blink* commençait à prendre de l’importance au Moyen-Orient. Meh Labs projetait d’ailleurs de localiser l’application en langue arabe.

Le cofondateur et CEO Kevin Stephens (un ancien de Google et d’Apple) réfléchissait également à des fonctionnalités premium pertinentes dans le monde de l’entreprise. Autant d’horizons stratégiques qui ont permis à Meh Labs de lever, en trois ans d’exercice, environ un million de dollars auprès de plusieurs fonds d’investissement (Triple Point Capital, New Enterprise Associates…) et de plusieurs business angels. Sur la liste figurent notamment Shiva Rajaraman (YouTube) et Stephanie Hannon (Facebook).

* Le service de messagerie instantanée Blink n’a rien à voir avec l’application mobile de réservation de chambres d’hôtels du même nom rachetée en septembre dernier par Groupon. Elle n’a pas non plus de lien avec le moteur de rendu HTML Blink exploité par le navigateur Web Google Chrome… ni avec cette start-up new-yorkaise qui a développé une plate-forme de géolocalisation pour professionnels de l’information-communication.

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