L’opérateur européen de places boursières Euronext s’empare du dossier blockchain en préparant une une infrastructure dédiée pour le post-marché des PME.
Un protocole d’accord a été signé dans ce sens avec six autres institutions financières : BNP Paribas Securities Services (la branche métier titres du groupe éponyme), Caisse des Dépôts, Euroclear (prestataire de services post-marché), Société d’Investissements en Infrastructures Européennes de Marché (S2iEM), Société Générale et Paris EUROPLACE (promotion de la Place financière de Paris).
Cette alliance est présentée comme une initiative pilote visant à étudier le potentiel de la blockchain sur le marché des capitaux des PME. Elle pourrait aboutir à la création d’une société innovante autonome en surfant sur un nouveau cadre réglementaire en France qui favoriserait l’émission et la circulation de titres financiers sur blockchain.
Selon Euronext, la technologie blockchain a le potentiel « d’améliorer et de simplifier considérablement la chaîne des opérations post-négociation » (consolidation des registres de titres pour le marché européen, rapidité d’exécution, faible coût et sécurité des transactions.
La blockchain secoue la planète Finance car cette technologie, qui a pris de la valeur avec l’essor du bitcoin, s’appuie sur un registre virtuel de données et de blocs distribué et partagé entre de multiples parties. Même si on observe déjà quelques limites…
Les dimensions de décentralisation et de sécurisation lui confèrent une attractivité technologique jamais observée dans les hautes sphères financières. Au point d’attirer l’attention de la Caisse des Dépôts qui a annoncé fin 2015, avec une dizaine de partenaires (dont des banques et des compagnies d’assurance), un laboratoire dédié d’innovation sur le thème de la blockchain.
Dans ce domaine FinTech, l’évolution de la start-up new-yorkaise R3 est à suivre car elle fédère une quarantaine de banques (dont JP Morgan, Goldman Sachs, Barclays, Société Générale ou BNP Paribas).
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