Blockchain : un Forum parlementaire sans sénateurs ?
Aucun sénateur ne figure sur la liste des élus qui participeront, le 4 octobre prochain, au premier Forum parlementaire de la blockchain.
Virginie Duby-Muller, Laure de La Raudière et Lionel Tardy pour Les Républicains ; Corinne Ehrel et Jean Launay pour le Parti socialiste : autant de députés qui participeront, le mardi 4 octobre 2016, à la première édition du Forum parlementaire de la blockchain.
Pour une éventuelle représentation sénatoriale, on attendra : en l’état, aucun élu de la Chambre haute ne figure sur le programme officiel.
L’événement, qui se déroulera dans la matinée à la Maison de la Chimie (Paris 7e), a vocation à « faire naître le débat entre les parlementaires spécialistes de l’économie numérique et les entreprises impactées ou à l’initiative de cette technologie disruptive [sic] ».
Il s’agira d’aborder les réalités présentes et futures d’une technologie présentée comme « aussi révolutionnaire qu’Internet en son temps », avec un focus sur l’avenir des tiers de confiance, que la blockchain menace de court-circuiter. Plusieurs start-up présenteront par ailleurs leurs solutions.
Sous le parrainage de Laure de La Raudière (secrétaire de la Commission des affaires économiques) et de Jean Launay (président de la Commission supérieure du service public des postes et des communications électroniques), le mot de la fin reviendra à la secrétaire d’État au Numérique Axelle Lemaire.
Canaliser l’effervescence
Dans l’équipe d’organisation, on trouve notamment la MAIF, dont l’implication sur les problématiques liées au numérique s’illustrent dans ses derniers tweets : crowdfunding, voiture autonome, ouverture des données et… blockchain, entre autres avec le projet d’autopartage Arcade City.
Reste à voir quel sera le ton des débats. La tentation est grande de mythifier la blockchain, comme CroissancePlus a pu le faire fin 2015, à l’heure où se constituait un « laboratoire d’innovation » dédié à cette technologie. Le réseau dirigeants de PME/ETI avait annoncé : « La France, attachée au Minitel, a raté le virage Internet dans les années 1990. Il convient, cette fois, de surfer sur la vague plutôt que de l’attendre ».
Certains sont plus prudents, à l’image du Crédit Agricole, qui étudie la blockchain dans le domaine du micro-paiement et qui considère qu’il faut savoir raison garder en « [commençant] petit ».
Dans un rapport sur le sujet, le Parlement européen a adopté une position nuancée, recommandant de laisser émerger des modèles d’exploitation de la blockchain avant de légiférer, afin de ne pas perdre la bataille de l’innovation, entre autres dans les FinTech.
Quelques articles pour creuser le sujet :
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