Blockchain et programmatique : des jonctions au nom de la fraude publicitaire
Comme WPP, Dentsu monte un consortium censé étudier l’option blockchain pour sécuriser la publicité programmatique.
Dans quelle mesure une blockchain peut-elle sécuriser la chaîne de la publicité programmatique ?
L’agence Mindshare (groupe WPP) avait annoncé, voilà un an, son intention de plancher sur la question dans le cadre d’un partenariat avec Zilliqa.
Cette start-up de Singapour développe une blockchain publique censée disposer d’une capacité de montée en charge nettement supérieure à celle de Bitcoin et d’Ethereum. Elle a fixé l’échéance du 31 janvier 2019 pour en lancer un premier « produit fini ».
De l’alliance avec Mindshare est né un projet autour duquel s’est constitué un consortium. La DSP MediaMath en est membre, tout comme l’ad exchange Rubicon Project et Integral Ad Science (éditeur de solutions d’optimisation publicitaire).
Le premier chantier du consortium porte sur l’automatisation des processus de règlement, de sorte que les annonceurs ne paient que pour des impressions « réelles » et sans fraude.
L’initiative Adschain va dans le même sens, mais sur base Ethereum. Elle associe iProspect (agence du groupe Dentsu Aegis Network), S4M (solutions marketing), Smart (adserver), Futurs.io (agence de conseil) et Mondadori MediaConnect (régie publicitaire).
Son objectif : établir un registre partagé qui fasse office de « référentiel » pour identifier l’ensemble des intermédiaires dans la chaîne du programmatique, impression par impression. En toile de fond, une fraude publicitaire estimée à 19 milliards de dollars à l’échelle mondiale en 2018.
Dans la pratique, les annonceurs référenceront leurs mandataires officiels tandis que les éditeurs listeront leurs revendeurs autorisés. Mandataires et revendeurs pourront ainsi consulter ces informations de façon automatisée en amont d’une transaction pour valider sa légitimité.
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