Blue Valet : le voiturier des aéroports ouvre sa porte aux investisseurs

Après Nantes-Atlantique en janvier, Marseille-Provence en mars et Roissy-Charles-de-Gaulle ce mois-ci, quel sera le prochain aéroport où Blue Valet posera ses valises ?

La question se pose avec le tour de table que la start-up vient d’officialiser : elle lève 2 millions d’euros avec le soutien de la société de gestion Sofimac Partners et de Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique.

Bpifrance participe également à l’opération, au même titre que le groupe de capital-investissement Siparex, en tant que gestionnaire du fonds Dynalim monté par la Région Limousin (aujourd’hui Nouvelle-Aquitaine).

Cet apport financier permettra à Blue Valet d’étendre la disponibilité de son service de parking avec voiturier ciblant les usagers des aéroports et des gares ferroviaires.

Des embauches seront réalisées en conséquence avec, selon Sud Ouest, l’objectif de fédérer, à fin 2017, une centaine d’employés, contre une trentaine actuellement, sous la supervision de Benoît et Hugo Ricard.

Dans mon aéroport

Pour les deux frères, l’aventure avait démarré en mars 2015 à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, où se trouve aujourd’hui encore le siège social de la jeune pousse.

Cette dernière préfère se présenter sous la marque Blue Valet, en référence au costume bleu que portent ses voituriers ; mais au registre des sociétés, elle est connue sous la dénomination HBRI I.

En partenariat avec les opérateurs de parkings, son offre a été mise en place dans six aéroports (ceux sus-mentionnés, ainsi que Nice-Côte d’Azur et Toulouse-Blagnac) et deux gares ferroviaires (Aix-en-Provence, Bordeaux-Saint-Jean).

S’y adjoignent des prestations d’entretien et de nettoyage des véhicules* – une option que choisirait un client sur cinq, sachant que Blue Valet en a recensé environ 30 000 en deux ans d’activité (contre 15 000 annoncés en décembre dernier à La Tribune). La partie assurance est prise en charge par GAN.

Business et fidélisation

Les postes actuellement ouverts au recrutement reflètent le modèle de la start-up : les voituriers recherchés à Lyon-Saint-Exupéry (pas encore officiellement sur la liste des aéroports couverts) comme à Mérignac, Nantes et Roissy seront sur des contrats freelance. On est, en revanche, sur des CDI à temps partiel pour Blagnac et Nice.

Pour creuser la dimension fidélisation, Blue Valet a constitué des formules First, Gold et Premium dédiées aux voyageurs fréquents. Sa plate-forme de réservation en ligne (Web, mobile) est également déclinée sous l’angle business, avec une interface de gestion centralisée et une facturation mensuelle. Crédit Agricole, EDF et Nestlé sont quelques-unes des références à avoir adopté la solution.

Sélectionnée par l’accélérateur parisien Welcome City Lab pour sa prochaine promotion, la start-up reste discrète sur la part qui lui revient au titre de chaque réservation. Elle vise, pour 2017, un chiffre d’affaires de 2,1 millions d’euros.

* L’ajustement du niveau de liquide lave-glace est à 10 euros TTC, comme la pression des pneus. Depuis peu, il est possible de faire recharger un véhicule électrique pour 15 euros. Une assurance annulation est également disponible.