BNP Paribas s’engage dans l’exploitation de la blockchain sous différentes formes pour dépasser le stade du proof-of-concept (POC).
Sa branche Corporate and Institutional Banking annonce qu’elle a réalisé plusieurs paiements transfrontalier en temps réel pour deux clients : Amcor (solutions de conditionnement, Australie) et Panini Group (articles de collection et des cartes à échanger, Italie).
« En quelques minutes », le traitement et la compensation de paiements (1) de Panini Group et d’Amcor en plusieurs devises entre des comptes bancaires BNP Paribas localisés dans divers points en Europe (Allemagne, Pays-Bas et Royaume-Uni) ont été réalisés.
Un processus susceptible d’attirer l’attention des gestionnaires de trésorerie au sein des directions financières des entreprises.
Cette opération « témoigne du potentiel de la Blockchain qui élimine les délais, les frais imprévus et les erreurs de traitement, ouvrant ainsi la voie à une gestion de trésorerie en temps réel », estime le groupe bancaire.
Par définition, cette technologie de stockage et de transmission d’information est présentée comme une base de données numérique infalsifiable qui fonctionne sans autorité centrale ou tiers de confiance.
Le secteur financier et bancaire regarde cette technologie fascinante susceptible de bouleverses ses métiers.
Et certaines entités du groupe BNP Paribas se montrent actives en la matière.
Comme les divisions Corporate Trade and Treasury Solutions et BNP Paribas Securities Services, toutes deux intégrées dans la branche Corporate and Institutional Banking (CIB, qui fournit des solutions à une clientèle d’entreprises, de fonds souverains, d’institutions financières et d’investisseurs).
« Nous suivons au plus près et nous participons à différentes initiatives commerciales destinées à faciliter les règlements des entreprises grâce à cette technologie », assure Jacques Levet, responsable Transaction Banking EMEA chez BNP Paribas CIB, cité dans le communiqué du jour.
La banque déclare étudier depuis 2011 cette technologie disruptive « de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle » (définition de l’association Blockchain France).
Mais le sujet est dorénavant pris au sérieux au point d’envisager de dépasser le stade des POC et des « Bizhackathons Blockchain » organisés en interne.
Reuters cite le cas d’une autre opération atypique : en octobre, la Commonwealth Bank of Australia et Wells Fargo ont assuré que la première transaction transfrontalière entre des banques exploitant de multiples applications blockchain avait été accomplie. Elle était liée à la livraison de coton par cargo entre la Chine et les Etats-Unis.
Sous un autre volet d’exploitation, BNP Paribas Securities Services (filiale de services titres(2) avait annoncé en septembre qu’elle allait renforcer sa plateforme blockchain dédiée aux titres non cotés.
Objectif : faciliter l’émission par les PME à capitaux privés de minibons (une nouvelle catégorie de bons de caisse) via des plateformes partenaires de financement participatif comme Lendosphere, Enerfip et Lumo (engagées dans le crowdfunding et les énergies renouvelables).
Cette initiative entre dans le cadre de la nouvelle réglementation française en cours de gestation concernant l’émission de minibons (3) par des entreprises non cotées via des plateformes de crowdfunding.
Dans ce sens, l’exploitation de la blockchain vise à assurer l’authentification des transactions.
« La technologie blockchain est particulièrement adaptée aux besoins de levées de fonds des entreprises non cotées car les volumes des transactions sont généralement plus faibles que pour les sociétés cotées », déclarait Marc Younes, responsable business management au sein du Innovation & Digital Lab de BNP Paribas Securities Services, dans un communiqué diffusé en septembre.
« En outre, cette technologie permettrait une standardisation des processus dans la gestion du cycle de vie des minibons. »
Plus tôt, en avril, BNP Paribas Securities Services avait annoncé un projet pilote avec la plateforme de financement participatif SmartAngels dans ce sens. Il devait être mené dans le courant du deuxième semestre 2016.
Objectif : permettre aux entreprises non cotées d’émettre des titres sur le marché primaire et aux investisseurs d’avoir accès au marché secondaire en s’appuyant sur la technologie Blockchain.
Voir la vidéo de sensibilisation à la blockchain par BNP Paribas (via YouTube) :
(1) Pour comprendre le système de compensation bilatérale (d’une banque A à une banque B), rendez-vous sur Comprendrelespaiements.com qui propose un cas d’usage.
(2) Service titres : branche d’une banque dédiée aux services de compensation, de conservation et de banque dépositaire, d’administration de fonds et asset servicing, de gestion des liquidités, ainsi que des services d’agent de transfert et des services aux émetteurs (via Société Générale)
(3) pour une introduction sur les minibons : http://www.economie.gouv.fr/cedef/financement-participatif
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