Chapeau bas, les Frenchies de Front. Il a fallu une semaine – pas plus – pour boucler fin 2017 une levée de fonds de 53,7 millions d’euros (66 millions de dollars).
La start-up californienne, qui exploite un concept de boîte mail collaborative, a fait appel Sequoia Capital pour réaliser ce deuxième tour de table.
Bryan Schreier (partner du célèbre fonds d’investissement californien qui avait déniché Google de manière précoce à la fin des années 90) rejoint le board de Front.
Un autre fonds américain – DFJ (pour Draper Fisher Jurvetson) – a également participé, tout comme d’autres d’investisseurs existants.
Fondée à San Francisco en 2013 par deux entrepreneurs français (Mathilde Collin et Laurent Perrin), la start-up Front a levé 65 millions d’euros depuis sa création.
Avec cet apport d’argent frais, Front regarde désormais l’Europe. Elle ouvre un nouveau bureau parisien qui lui servira de tête de pont sur le continent.
« Nous commençons avec 5 personnes à Paris mais, nous en aurons vite entre 20 et 30 personnes », évoque Mathilde Collin, lors d’un entretien téléphonique.
Commercial, technique, support…L’équipe de Front qui sera déployée dans la Capitale a vocation à se montrer mixte dans les services rendus aux clients. Actuellement, Front dispose d’un effectif d’une cinquantaine d’employés
Si Slack joue la carte de la plateforme collaborative à exploiter en interne, Front se positionne plutôt comme un logiciel fédérateur de gestion des boîtes de réception mail à partager en mode plus ouvert (avec des clients à l’extérieur par exemple).
Signe particulier : l’un des premiers investisseurs de Front en 2016 s’appelle Stewart Butterfield…CEO de Slack.
Au dernier pointage, plus de 2500 entreprises localisées dans 88 pays utilisent Front, selon Mathilde Collin. En France, on peut citer LVMH mais on peut citer au-delà Shopify, Convoy, HubSpot, et onefinestay.
Le spectre de la concurrence est large : les solutions de messagerie comme Gmail (Google) ou Office (Microsoft) mais aussi les outils de supports clientèle comme Zendesk.
La bataille technologique tourne autour aussi de l’ouverture des API (connecteurs logiciels pour étendre ses fonctions à des solutions tierces). Front revendique une cinquantaine de partenaires dans ce sens.
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