Bots : Twitter sépare le bon grain de l’ivraie parmi les comptes actifs
Dans un document de Bourse, Twitter indique que 23 millions des comptes actifs sont alimentés par des robots. De quoi semer le trouble…
Qui se cache derrière un compte Twitter ? Un vrai internaute ou un robot ? On peut légitimement se poser la question avec les statistiques fournies par la plateforme de microblogging.
Twitter recense 271 millions de comptes actifs sur son réseau social, dont 23 millions alimentés par des robots. Soit 8,5% de l’échantillon. Parallèlement, on évalue officieusement à 900 millions le nombre de comptes générés.
Configurés initialement par des individus, une proportion de comptes tourne ensuite tout seul. Les tweets sont diffusés automatiquement sans intervention humaine. Twitter de préciser : « 8.5% des comptes actifs sont mis à jour automatiquement sans aucune action visible additionnelle initiée par un utilisateur. »
L’information a été révélée par Twitter dans un document rempli à l’intention de la SEC (Securities and Exchange Commission, le gendarme de la bourse américaine). La société Internet californienne, cotée au Nasdaq depuis novembre 2013, a effectué ces mesures au cours du deuxième trimestre de son exercice fiscal (mars-juin 2014).
Choix ou obligations à porter devant la SEC ? Twitter joue la carte de la transparence en publiant de telles statistiques sur l’exploitation des comptes actifs. La compagnie ajoute également qu’il ne s’agit pas systématiquement de spams, une telle pollution n’étant générée que par 5% des comptes actifs (soit 13,55 millions d’entre eux). Certains comptes automatisés s’avèrent même pratiques et utiles pour les twittos lorsqu’il s’agit par exemple de comptes relayant l’actualité.
Pratique certes, mais difficilement valorisable aux yeux des publicitaires qui s’attachent au nombre de consommateurs potentiels qui peuvent être ciblés. Cette annonce n’est ainsi pas de nature à les convaincre à l’heure où ils s’interrogent déjà sur la véritable capacité de Twitter à atteindre la rentabilité.
Si Facebook a su les attirer avec des recettes publicitaires qui ont explosé depuis plus de deux ans, Twitter n’a pas encore les faveurs des entreprises qui hésitent à dépenser une partie de leur budget publicitaire sur son réseau social.
Mais le service Internet communautaire a encore un potentiel, comme le prouve cette initiative dans la publicité vidéo. Et les derniers résultats financiers trimestriels sont plutôt encourageants.
Quiz : Connaissez-vous vraiment Twitter ?
(Credit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : Denys Prykhodov )
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